L'ex-DGSN Hamel comparaîtra aujourd'hui, en compagnie de son fils, devant le juge d'instruction de la wilaya de Tipaza. Ils devront répondre de chefs d'inculpation relatifs à «la dilapidation du foncier», «trafic d'influence», «mauvaise utilisation de la fonction» et «activités illégales», selon la télévision publique qui a diffusé l'information. L'ancien Directeur général de la sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel, et l'ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia, seront entendus respectivement aujourd'hui et demain, par le Parquet général de Tipaza et d'Alger. Après une semaine riche en rebondissements : arrestations spectaculaires, limogeages de hauts responsables, promesses de poursuites judiciaires contre les corrompus,… c'est au tour du général à la retraite, Abdelghani Hamel, de comparaître devant la justice, dans le cadre d'enquêtes ouvertes sur des affaires de corruption et dilapidation de deniers publics. L'ex-DGSN Hamel comparaîtra aujourd'hui, en compagnie de son fils, devant le juge d'instruction de la wilaya de Tipaza. Ils devront répondre de chefs d'inculpation relatifs à «la dilapidation du foncier», «trafic d'influence», «mauvaise utilisation de la fonction» et «activités illégales», selon la télévision publique qui a diffusé l'information. Le nom de l'ex-patron de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, est revenu dernièrement sur la place publique. En octobre, les comptes de ses enfants sont mis sous la loupe de la justice, et certains ont été carrément bloqués. De son côté, l'ancien premier ministre, Ahmed Ouyahia, fait également l'objet d'une convocation par la justice où il devrait répondre, demain mardi 30 avril, devant le tribunal de Sidi M'hamed, pour dilapidation des deniers publics et octroi d'avantages indus à des tiers. Des sources judiciaires ont précisé qu'il sera entendu dans le cadre d'enquêtes liées à la surfacturation, et aux dérogations de transfert de devises délivrées par la Banque d'Algérie avec son aval. C'est la section de recherche d'Alger de la Gendarmerie nationale, qui s'est chargée de transmettre au concerné la convocation de justice. Il est à préciser qu'il s'agit de la première fois qu'un ex-responsable de l'Exécutif, à peine un mois et demi après son limogeage du gouvernement, est convoqué par la justice dans le cadre d'une enquête sur la corruption. Vu le silence du Parquet à propos de cette «supposée» convocation, on laisse place à de nombreuses supputations, d'autant que ce tribunal n'est pas légalement habilité à traiter ce genre d'affaires. «C'est la Cour suprême qui est compétente, lorsqu'il s'agit de hauts fonctionnaires de l'Etat», nous a assuré le spécialiste en droit, Me Allaoua El Ayeb. Il a expliqué que selon les dispositions de l'article 573 du code de procédure pénale, «le procureur de la République saisi de l'affaire transmet le dossier par voie hiérarchique au procureur général de la Cour suprême qui, à son tour, désigne un membre de cette institution afin d'ouvrir une information judiciaire». Par ailleurs, réagissant à l'annonce de la Cour Suprême, faisant part de la transmission à ses services de son dossier, l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil, a affirmé avoir accueilli favorablement les procédures engagées par la justice dans le cadre de la lutte contre la corruption. Il est accusé d'infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l'étranger, et la conclusion de deux accords entre Sonatrach et deux sociétés étrangères qui vont à l'encontre de la loi. Mourad Oulmi, P-DG de Sovac Algérie, représentant du groupe Volkswagen a, lui aussi, réagi aux informations faisant état de sa fuite à l'étranger pour échapper à la justice algérienne, M. Oulmi a expliqué dans un communiqué, qu'il tient à préciser que «je ne suis pas en état de fuite. Lorsque j'ai quitté l'Algérie, je n'étais pas interdit de voyage (…). Je suis à l'étranger pour finaliser des accords d'investissement avec des sociétés internationales dans le domaine de la production de la pièce de rechange pour les voitures en Algérie». «(…) Je n'ai enfreint aucune loi. J'ai une grande confiance dans la justice de mon pays, et Je fournirai toutes les informations et les documents demandés lors de mon RDV avec les enquêteurs», avait-il affirmé.