Les consultations entre Le Caire, Riyad et Abu Dhabi à la suite des attaques au large de la côte de Fujaïrah et sur les installations pétrolières saoudiennes, auraient donné lieu à des divergences de vues, selon des responsables à la présidence égyptienne. Un désaccord aurait même éclaté, après que le royaume saoudien aurait demandé au Caire d'afficher sa position de soutien à Riyad et à Abou Dhabi, et de prendre des mesures punitives contre Téhéran. Ce que Le Caire n'aurait pas accepté. Le site d'information Al-Araby Al-Jadid note que des négociations sont en cours pour persuader l'Egypte, le pont entre l'Afrique et le Moyen-Orient, d'envoyer des forces militaires sur les sols saoudien et émirati. La source a ajouté que Le Caire avait exprimé des réticences à cet égard initialement, même si les juteuses offres des princes héritiers saoudien et émirati en matière économique pourraient, au final, faire changer d'avis les Egyptiens. Riyad aurait ainsi proposé au Caire un prolongement de la période de gratuité du pétrole fourni par Aramco, ainsi que la non-récupération des dépôts en dollars saoudiens à la Banque égyptienne, estimés quant à eux à des milliards de dollars. Les renforts militaires américains en Arabie saoudite Selon le journal saoudien Asharq al-Awsat, l'Arabie saoudite et d'autres monarchies du golfe Persique, ont apporté leur consentement au déploiement des forces américaines sur leurs sols. Des sources d'information ont affirmé que cette démarche, s'inscrivait dans le cadre d'un accord bilatéral entre les Etats-Unis et les monarchies du golfe Persique, dont l'objectif est prétendument de faire face à une éventuelle attaque de l'Iran. Ali al-Qanemi, membre de la commission sur la sécurité et la défense du Parlement irakien, a affirmé ce samedi 18 mai, au site Bagdad Today : «Cette mesure n'est pas étonnante. Chaque fois que l'armée américaine veut intervenir dans le golfe Persique, elle est soutenue par les pays arabes, et jouit d'une totale liberté d'action». Il a fait allusion aux mêmes expériences vécues pendant deux guerres du golfe Persique et l'invasion du pays en 2003, et déclaré que «ce nouveau redéploiement des forces américaines n'annonce pas une intervention en Irak… Une attaque directe est improbable… Les pays qui ont les mêmes idées que l'Iran, refusent toute intervention contre ce pays». Dans ce droit fil, des sources diplomatiques arabes font état de plusieurs contacts entre les pays arabes, pour organiser une réunion des chefs d'Etat, en marge du sommet de l'Organisation de la coopération islamique, à la fin du mois de ramadan à La Mecque.