La prise de décision portant la suspension des contrats dans le cadre du Dispositif d'aide à l'insertion sociale (DAIS) initiée par la Direction de l'Action sociale et de Solidarité (Dass) a fait des mécontents au niveau des différentes localités de la wilaya de Tizi-Ouzou. Des centaines pour ne pas dire des milliers d'employés contractuels risquent de se retrouver sans revenus et ce, suite à la suspension des contrats du DAIS. Ces contrats avec des salaires plus que dérisoires de 5000 Da destinés à des cas sociaux et aux démunis semblent être un lourd fardeau pour les pouvoirs publics qui ont décidé de les suspendre, au grand malheur de leurs bénéficiaires. C'est un esprit de panique et d'effroi qui règne chez les contractuels de ce dispositif puisqu'ils craignent de se retrouver sans revenus mensuels pour subvenir aux besoins les plus élémentaires de leurs familles et de leurs enfants. C'est le cas de 20 employées contractuelles de la localité de Boghni qui exercent au niveau de différents établissements scolaires de cette localité qui se sont déplacées au niveau de l'Assemblée populaire communales pour exprimer leur rejet quant à la décision de suspension de leurs contrats valables jusqu'au 30 juin prochain. Quel avenir leur sera réservé ? C'est la question qui taraude les esprits de ces contractuels. Pis encore, la quasi-totalité de ces employées ont cravaché pendant 10 à 15 ans avec un salaire des plus minables de 5000 da/mois et par la suite, se retrouvent sans emploi. Une sorte de mépris pour le travailleur algérien. «Je travaille depuis 13 ans, plus précisément depuis 2006 et j'ai 4 filles à ma charge. De quoi sera fait notre avenir ? Par quel moyen pourrais-je subvenir aux besoins de mes filles ?», lance une contractuelle de façon on ne peut plus pathétique. Pour sa part, le président de l'Assemblée populaire communale de Boghni, Belkacem Armoun, a appelé les autorités publiques concernées à faire marche arrière dans sa prise de décision ou du moins de prolonger ces contrats pour une année ou deux ans. C'est la requête qui a été signée par l'ensemble des P/APC des différentes localités de Tizi-Ouzou, à travers laquelle ils ont plaidé le prolongement de ces contrats ou d'opter pour l'insertion de ces contractuels dans de postes de travail permanents. «Nous appelons les pouvoirs publics à prolonger ces contrats au moins pour une ou deux années de plus pour subvenir aux besoins de leurs familles, et pour que ces contractuels soient au service des écoles primaires de la wilaya».