Les responsables de la commune d'Aït Aïssi se disent inquiets quant au bon fonctionnement de nombreux services, notamment au sein des établissements scolaires, en raison du risque de la perte de pas moins de 42 postes de travail, accordés à cette commune dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion sociale (DAIS) . Selon le vice-président d'APC d'Aït Aïssi, daïra de Béni Douala, à une vingtaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, ce sont la quasi-totalité des postes de travail exercés par des employés recrutés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion sociale (DAIS), dont les contrats arrivent à terme le 31 décembre prochain, qui risquent de disparaître, non sans conséquences selon lui, sur le fonctionnement de différents services, notamment au niveau des écoles primaires de la commune. «Nous sommes vraiment inquiets des conséquences d'un éventuel non-renouvellement des contrats de 42 employés exerçant dans notre commune dans le cadre du DAIS, ex-AIG, qui arriveront à terme le 31 décembre prochain. Cette situation risque tout bonnement de paralyser le fonctionnement de plusieurs services au niveau de notre commune, notamment au sein des écoles primaires, où la majorité des postes de travail dans les cantines sont assurés par des travailleurs recrutés dans le cadre de ce dispositif», affirme Rachid Boumedane, vice-président de l'APC d'Aït Aïssi. Selon ses dires, ces travailleurs qui ont bénéficié d'une prolongation de contrats jusqu'au 31 décembre 2017, risque de se retrouver au chômage d'ici trois mois dans le cas où les pouvoirs publics à travers le ministère de la Solidarité nationale maintiennent leur décision de ne pas renouveler les contrats des travailleurs arrivés à terme. Une décision, qui ne sera pas sans conséquences selon cet élu sur le fonctionnement de plusieurs services au niveau de la commune d'Aït Aïssi où la majorité des postes sont assurés par des travailleurs recrutés dans le cadre de ce dispositif, à l'instar des agents d'entretien et des employés des cantines scolaires au niveau des écoles primaires, mais aussi au sein des différentes structures relevant de la mairie comme les guichets de l'état civil. Il faut dire que la même situation risque de se reproduire à travers l'ensemble des communes de la wilaya de Tizi Ouzou, où la majorité des postes de travail sont souvent occupés par des employés recrutés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion sociale. Recrutés, pour certains depuis plus de quinze années dans le cadre de ce dispositif mis en place par l'Etat, pour juguler le chômage, pour un salaire qui ne dépasse guère 6 000 DA par mois, des centaines pour ne pas dire des milliers d'employés, notamment des femmes, risquent tout bonnement de se retrouver à la fin de l'année en cours au chômage, suite à la décision prise par le gouvernement de ne plus renouveler les contrats de travail arrivés à terme. Une décision dictée par la crise financière qui secoue les caisses de l'Etat et qui a créé un climat de tension dans de nombreuses communes de la wilaya, avec la tenue régulièrement par les concernés des rassemblements devant les sièges des mairies pour demander à l'Etat de surseoir à cette décision et procéder ainsi au renouvellement de leurs contrats de travail. En effet, plusieurs communes ont connu récemment des mouvements de protestation déclenchés par des travailleurs recrutés dans le cadre du DAIS, pour réclamer le renouvellement de leurs contrats de travail et, parfois, même exiger leur titularisation après des années de labeur. Que ce soit à Boghni, Bouzeguène, Idjeur ou Illoula Oumalou, les revendications des manifestants, qui se sont rassemblés devant les sièges de leurs maries respectives, étaient les mêmes : réclamer le renouvellement sans conditions de leurs contrats de travail. Une revendication soutenue par les maires de ces APC qui se disent inquiets quant aux conséquences de cette décision du non-renouvellement des contrats de travail arrivés à terme, surtout lorsqu'on sait que la quasi-totalité des prestations au niveau des communes sont assurées par des travailleurs recrutés dans le cadre de l'aide à l'insertion sociale. «Si les pouvoirs publics maintiennent leur décision de ne pas renouveler les contrats de travail arrivés à terme, ce sont quasiment toutes les communes du pays, notamment les plus démunies qui risquent la paralysie. Je dirai même que ce sera un vrai cadeau empoisonné pour les futurs maires qui prendront les rênes de ces communes à l'issue des prochaines élections locales», nous confie un élu à l'APC de Ouaguenoun.