Les onze établissements scolaires du cycle primaire de la commune d'Aït Aïssa Mimoun relevant de la daïra de Ouaguenoun, à une dizaine de kilomètres au nord de la wilaya de Tizi-Ouzou, risquent une éventuelle paralysie de fonctionnement et ce, suite à la suspension de contrats des travailleurs embauchés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion sociale (DAIS), qui ont été accordés à ladite commune. C'est, en effet, un véritable cri de détresse que vient de lancer le vice-président de l'assemblée populaire de cette commune, Mohamed Aboud, qui a réitéré son appel aux autorités compétentes afin de procéder au renouvellement des contrats de ces travailleurs, arrivés à terme. «Nous appelons à ce que ces contrats soient renouvelés au moins jusqu'au mois de janvier 2018 pour éviter tout spectre de paralysie durant la rentrée scolaire de l'année en cours», a-t-il insisté. Le vice-président de l'APC a regretté le fait que 80% de ces travailleurs contractuels, embauchés dans le cadre du DAIS, ne bénéficient pas de renouvellement de leurs contrats après deux ans de travail qu'ils mènent au même titre que leurs collègues permanents. Pis encore, il a affirmé qu'un déficit de 70% du personnel a été constaté au niveau de leur assemblée populaire communale, notamment avec la nouvelle décision prise par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales portant la délivrance des cartes grises et les passeports biométriques au niveau des services de l'état civil de la circonscription administrative. «Nous n'avons pas le droit de recruter les travailleurs et en revanche, il y a un manque énorme dans le personnel exerçant dans l'administration ou bien dans les cantines scolaire. Avec le rattachement des services de la biométrie pour la délivrance des passeports et des cartes nationales d'identité aux APC, nous nous retrouvons face à un déficit énorme en employés» a-t-il déploré. A préciser que cette suspension dans le renouvellement de contrats aux travailleurs exerçant dans le cadre du DAIS (ex-AIG), dont la majorité sont des pères de famille, touche plusieurs localités de la wilaya de Tizi-Ouzou, notamment les plus déshéritées incapables d'assurer les salaires de leurs fonctionnaires, en dehors de l'aide des pouvoirs publics. C'est d'ailleurs pour pallier à ce déficit en main-d'œuvre que la plupart de ces communes ont recours aux employés recrutés dans le cadre du filet social. Des employés certes mal rémunérés mais qui ne rechignent pas pour autant à l'effort, eux qui assurent les huit heures de travail au même titre que leurs collègues permanents, alors qu'ils perçoivent un salaire mensuel qui varie entre 5 000 et 10 000 DA. Face à cette situation, l'élu à l'APC d'Aït Aïssa Mimoun interpelle les pouvoirs publics afin de maintenir ces postes de travail pour éviter la paralysie de nombreux services au niveau de sa commune. Un scénario qui menace de toucher plusieurs autres municipalités de la wilaya de Tizi-Ouzou, puisque depuis quelques semaines, il ne se passe pas un jour sans assister à la montée au créneau des maires de certaines localités pour afficher leur inquiétude quant aux conséquences du non-renouvellement des contrats de travail de dizaines de leurs employés dans le cadre du même dispositif. C'est le cas de la commune d'Aït Aïssa dans la daïra de Béni Douala, où les responsables ont exprimé, la semaine écoulée, leur inquiétude quant au bon fonctionnement de nombreux services, notamment au sein des établissements scolaires, en raison du risque de la perte à la fin de l'année en cours de pas moins de 42 postes de travail, accordés à cette commune dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion sociale (DAIS), en raison de la fin des contrats de leurs titulaires.