«Nous, responsables des partis politiques, nous nous adressons aux tenants du pouvoir pour exiger la libération immédiate et sans condition de Louisa Hanoune. Ne pas prendre une telle mesure inaugurerait mal des développements à venir en Algérie», écrivent les partis dans une déclaration commune diffusée, hier. «Nous rejetons toute solution de force. Nous exigeons le respect des libertés démocratiques, et donc la libération de Louisa Hanoune», indiquent les partis. Les partis politiques concernés sont le PT, FFS, JIL Jadid, PLJ, UCP, PST, RCD, PNSD, MDS et PLD. «Depuis près d'un mois, sur décision du tribunal militaire de Blida, Louisa Hanoune est maintenue en détention provisoire. Rien ne peut justifier le maintien en détention de Louisa Hanoune, responsable d'un parti politique. C'est la première fois depuis la fin de la tragédie nationale, qu'un premier responsable national d'un parti politique est incarcéré», dénoncent les partis signataires. Le motif principal invoqué de son incarcération est celui de vouloir «changer le régime». «Changer le régime, c'est également notre position commune, et c'est celle de l'écrasante majorité du peuple algérien. L'incarcération de Louisa Hanoune est donc un avertissement et une menace pour tous ceux, responsables politiques ou citoyens, qui réclament le changement de régime», estiment les partis. Les signataires ont également évoqué dans leur déclaration commune, la mort du militant des droits humains, Kamel Eddine Fekhar, décédé la veille, appuyant «la demande d'une enquête indépendante sur les circonstances de cette tragique disparition».