L'Armée nationale populaire insiste quant à la nécessité du dialogue comme issue à la crise politique en Algérie. «Seul le dialogue est à même d'ouvrir la voie à une issue légale et constitutionnelle garantissant l'organisation des élections présidentielles le plus rapidement possible, tant il est vrai que les discussions stériles et infructueuses ne sont que perte de temps et d'occasions pour l'ouverture d'un dialogue véritable et sincère, fait de concessions réciproques, qui rapprocherait les points de vue au service de l'intérêt suprême du pays et la satisfaction davantage de revendications exprimées par le peuple», a souligné «l'éditorial» du dernier numéro de la revue de l'ANP. «Cette aspiration participera au renforcement de la cohésion du peuple ainsi que la conjugaison des efforts de tous, garantissant au pays de poursuivre sa marche vers le développement dans un climat de sécurité et de stabilité», a ajouté la publication. Ceci au moment où nombre d'hommes politiques et le hirak exigent l'instauration d'une période transitoire et de reporter l'élection présidentielle. Prévue pour le 04 juillet 2019, l'élection présidentielle refusée par l'opposition et le mouvement populaire, a été reportée à une date ultérieure. Le président par intérim, Abdelkader Bensalah, a prononcé un discours appelant au dialogue et à l'élection présidentielle dans les meilleurs délais. Discours qui est en harmonie avec celui du général major, chef d'état major de l'ANP, Gaid Salah. la revue a relevé qu'en pareille crise complexe que traverse le pays, «l'intérêt de la nation, comme l'avait souligné le Haut commandement de l'Armée nationale populaire (ANP) dès le début, est d'opter pour la voie du dialogue sérieux, fructueux et constructif et d'aller, dans les plus brefs délais, vers la recherche de solutions adéquates, à même d'éviter à notre pays de verser dans des futilités qui rendraient la situation encore plus complexe et couperaient définitivement la voie à la période de transition qui ne pourrait que conduire à une situation encore plus difficile à maîtriser». Certains partis, ceux de l'ex-alliance présidentielle notamment, ont exprimé leur adhésion à l'appel lancé par Gaid Salah pour le dialogue. D'autres, issus de l'opposition, ont refusé le dialogue avec le président Abdelkader Bensalah. Certains politiciens quant à eux, tentent de s'aligner sur les propositions de l'ANP et en même temps, au hirak. Ils disent être d'accord avec la proposition de dialogue faite par Gaid Salah et le mouvement populaire. D'autres appellent les contestataires à exprimer le refus de l'initiative du président. Ceux-là sont accusés par Gaid Salah d'être «les instigateurs de politiques hostiles aux intérêts du pays».