Plusieurs personnalités se sont exprimées hier, sur la situation du Groupe «Media Temps Nouveaux». Lors de la journée Porte ouverte organisée par la chaîne Dzaïr News, les invités on exprimé leur inquiétude quant à la conjoncture difficile que vit le Groupe et le devenir des ses employés. L'expert économique Abderahmane Aya, a exprimé hier, son regret quant à la situation actuelle du Groupe «media Temps Nouveaux» et ses difficultés financières. S'exprimant au Temps d'Algérie, en marge de la journée, Abderahmane Aya a déclaré que «le groupe emploie plus de 400 travailleurs et ont aussi des des familles entières à leur charges, ils payent aussi des impôts sur le salaire et les contributions à la Caisse de sécurité sociale». Selon notre interlocuteur, «l'économie nationale sera le grand perdant si ce Groupe médiatique, se dirige vers la liquidation». Il estime que «Le trésor public va perdre une partie des impôts perçus par le biais de la taxe sur le revenu global payé par les travailleurs, en plus des taxes payées par le Groupe Media Temps Nouveau, qui doit maintenir son activité», car selon lui, il s'est imposé grâce au professionnalisme de ses journalistes ainsi que les grand moyens techniques des chaînes de «Dzair News» et «Dzair TV», en plus du soutien des deux journaux «Wakt El Djazair» et «Le Temps d'Algérie» à travers l' analyse neutre et le traitement de sujets d'actualité et d'événements nationaux et internationaux. L'expert a conseillé de recourir à l'idée de nationalisation du Groupe Médiatique par ses employés, cette étape étant garantie par la loi. Abdrahahmane Aya, dans ce contexte, a salué les actions qu'il juge «héroïques» que font les journalistes et les techniciens du groupe pour le sauver. Le député du Parti du Front de libération nationale, FLN Tighrassi El Houari a déclaré, pour sa part, qu'en cette conjoncture que vit le pays, l'Algérie a besoin d'un groupe médiatique de la taille de Media Temps Nouveaux qui a su à travers notamment, les grands débats et ses couvertures, à travailler en toute transparence. Pour lui «les solutions pour sauver ce Groupe médiatique existent», en particulier avec le nouveau changement politique à l'horizon et la prochaine autorité effective. Selon lui, «les solutions économiques les plus importantes – qui seront envisageables pour la prochaine période attendue et la nouvelle république – figurent le processus de renforcement de la publicité publique. Car la perte de postes d'emploi et d'une ressource humaine composée de jeunes de grand talent, ne doit pas avoir lieu surtout que ces derniers se sont mobilisés durant tous les mois du Hirak populaire». «Ce sont, au fait, des enfants du peuple. Il faut qu'il y ait des solutions juridiques pour ces 400 travailleurs du groupe». Sur ce volet justement, le chercheur en droits Malek Zakour a affirmé que «le pouvoir judiciaire peut se saisir de ce dossier par le recours à une ‘saisie conservatoire'». «Nous ne devons pas avoir peur de cette mesure même si le sort de l'entreprise demeure la disparition». Il s'explique : «l'opération de la saisie profitera à toutes les parties. Le pouvoir judiciaire nomme un administrateur judiciaire qui va faire le travail.» Par exemple, ajoute encore le même interlocuteur, «il paie les salaires des travailleurs, il les gère comme s'il en était le propriétaire afin d'assurer la continuité de l'entreprise pour poursuivre ses activités de manière normale». Pour ce qui de la manière d'appliquer cette mesure, de saisie, il dit que «la saisie conservatoire ne sera appliquée que si les travailleurs font recours à la justice et engagent une action en justice contre le propriétaire, car le pouvoir judiciaire n'intervient pas de sa propre initiative».