Des dizaines de journalistes, de techniciens et d'employés du groupe médiatique de Ali Haddad (Les quotidiens Le Temps et Wakt El Djazair, Dzair News et Dzair TV) ont organisé hier, un rassemblement à la maison de la Presse Tahar Djaout' à Alger pour réclamer la préservation de leurs emplois. Depuis l'incarcération de Ali Haddad à la prison d'El Harrach, les employés du groupe médiatique sont dans l'expectative. Les salaires des travailleurs ne sont pas versés depuis plusieurs mois. Selon les contestataires, les responsables du groupe ont décidé, hier, de fermer, sans consultation des journalistes, la chaîne Dzair News' qui devait, initialement, cesser d'émettre le 25 juin prochain. Des dizaines de journalistes, de caméramans, de techniciens et d'employés dans les différents services se sont retrouvés sur le carreau, sans aucun préavis. Le Conseil national des journalistes algérien (CNJA) a qualifié la décision de l'administration du groupe de Ali Haddad, de fermer la chaîne de télévision, sans consultation «d'illégale». Le CNJA (Nouveau syndicat de journalistes) s'est élevé, énergiquement, contre la mise à mort programmée du média, même si son propriétaire est lié à des affaires de corruption qui défraient, actuellement, la chronique. «Les employés ne sont pas concernés par les affaires scabreuses de Ali Haddad» nous a déclaré, Riadh Boukhedcha, le président du CNJA, en soulignant que le syndicat va se battre pour restituer les droits des journalistes qui ont été traités, selon lui, comme des malfrats. «La fermeture d'un média ne va pas régler les problèmes et les difficultés financières de leurs propriétaires» conclut M. Boukhedcha qui appelle le gouvernement à intervenir pour préserver les droits de tous les employés exerçant dans la presse nationale. Dans un communiqué, les représentants des journalistes du groupe médiatique affirment qu'ils ont toujours travaillé, en leur âme et conscience, pour couvrir les évènements et préserver la Nation. «Nous sommes pour une presse libre, professionnelle et indépendante de toute orientation dangereuse qui touche l'Unité nationale» soutient le communiqué qui demande le départ des gestionnaires du groupe.