L'ensemble des syndicats autonomes de différents secteurs «ont déjà confirmé leur présence», selon des sources au fait des préparatifs, au même titre d'ailleurs que certaines personnalités nationales, des experts et spécialistes dans divers domaines, en plus de certains acteurs du Hirak. C'est demain que la première conférence regroupant les chefs des partis dits de la mouvance démocratique, se tiendra. Un rendez-vous que d'aucuns qualifient d'«historique» au regard de la conjoncture actuelle du pays, avec une révolution entamée le 22 février et qui n'est prêt de céder aucune concession dans l'objectif d'instaurer une nouvelle république. A l'initiative de sept partis (FFS, RCD, PT, MDS, PST, UCP et PLD) en plus de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH), cette rencontre de «concertation et de dialogue» vise à réunir les forces progressistes afin de «de construire un pacte politique consensuel qui définira par la suite les contours du processus de transition démocratique dans notre pays». L'appel lancé à cet effet le 18 juin dernier, semble avoir trouvé son écho, puisqu'une large participation est attendue à la conférence de demain et dont le lieu n'a jusqu'à hier en fin de journée, pas été communiqué, car, dépendant de l'autorisation de l'administration. L'ensemble des syndicats autonomes de différents secteurs «ont déjà confirmé leur présence», selon des sources au fait des préparatifs, au même titre d'ailleurs que certaines personnalités nationales, des experts et spécialistes dans divers domaines, en plus de certains acteurs du Hirak. Deux figures de la Guerre de libération nationale, Lakhdar Bouregaa et Djamila Bouhired en l'occurrence, sont attendues également à cette conférence. Une ultime réunion de travail devra avoir lieu aujourd'hui, pour finaliser les derniers détails liés à ce rendez-vous, arrêter la liste définitive, et tracer un plan de déroulement de la conférence, notamment en ce qui concerne les intervention, la durée et les axes des travaux. Sur ce, la commission d'organisation est à pieds d'œuvre est compte communiquer à l'issue de sa réunion de ce mardi quelques détails. «Nous avons adopté un plan de communication et je ne peux me prononcer sur quelques détails précis. Il faut attendre demain (Aujourd'hui, Ndlr», nous a déclaré hier, Nabil Aït Ahmed, secrétaire national chargé à la communication au sein du FFS. Quant aux autres partis de l'opposition regroupés au sein de ce qui est appelé ‘'Forces du changement pour le triomphe du choix du peuple'', il est fort probable qu'ils boycottent cette conférence d'autant qu'ils sont engagés dans une initiative presque similaire. Leur conférence prévue initialement pour le 29 juin est – nous dit-on – reportée pour la première ou la deuxième semaine du mois de juillet. Les deux démarches se croisent, mais divergent sur la période de transition et un processus constituant qui pour les démocrates sont de l'ordre de «la nécessité», alors que les islamistes-nationalistes plaident pour une période qu'ils appellent «temporaire» préalable pour le dialogue et la mise en place de conditions pour organiser une élection présidentielle. Dans leur appel aux forces de l'alternative démocratique du 18 juin, les 07 partis et la LADDH avaient dénoncé le pouvoir en place qui «n'est pas disposé» à saisir le sens profond des évènements sans précédents que connaît l'Algérie. «Il persévère obstinément dans le déni de la réalité et a fait le choix du pourrissement et la manipulation», avaient-ils écrit, estimant que «le rassemblement des forces de l'alternative démocratique est le seul à même de traduire fidèlement cette profonde aspiration populaire». Expliquant que «la transition démocratique n'est pas un choix», mais «elle est de l'ordre de la nécessité», les signataires de l'appel jugent «urgent» aujourd'hui, «d'élaborer une solution politique ambitieuse, raisonnable et réalisable, loin des règlements de compte et des calculs étroits». Cette solution vise, selon eux, «à mettre fin à ce régime dictatorial et changer radicalement le système en vue de propulser le pays d'un ordre constitutionnel obsolète vers un ordre démocratique».