Il a également qualifié les sanctions contre l'ayatollah Ali Khamenei et d'autres hauts responsables, dont le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, de «scandaleuses et idiotes». Le torchon brûle entre les Etats-Unis et l'Iran et les provocations se font de moins en moins fines. Alors que les Etats-Unis ont annoncé ce lundi 24 juin de dures sanctions contre le Guide suprême iranien et plusieurs hauts gradés des Gardiens de la Révolution, l'Iran a annoncé que la voie diplomatique s'était fermée de façon permanente entre les deux pays. Le président iranien Hassan Rohani en a rajouté une couche, hier, dans un discours télévisé en direct, estimant que l'occupant de la Maison Blanche «souffre d'un retard mental». Il a également qualifié les sanctions contre l'ayatollah Ali Khamenei et d'autres hauts responsables, dont le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, de «scandaleuses et idiotes». La Chine a appelé, hier, les Etats-Unis et l'Iran à garder leur sang-froid et leur retenue, au lendemain de l'annonce de nouvelles sanctions américaines contre Téhéran, qui accuse Washington d'avoir coupé la voie de la diplomatie. «Nous pensons que persister à appliquer une pression maximale (contre l'Iran) n'aide pas à résoudre le problème», a indiqué lors d'une conférence de presse régulière Geng Shuang, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. «Les faits ont démontré que ces initiatives ont l'effet inverse (qu'espéré) et exacerbent les troubles au niveau régional», a-t-il ajouté. Téhéran et Washington ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980. Ils sont engagés dans un nouveau bras de fer qui fait craindre un embrasement dans la région stratégique du Golfe. Donald Trump accuse l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire et d'être un «parrain du terrorisme». Le conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, a toutefois assuré mardi que la porte restait ouverte à des négociations. «En même temps que vous appelez à des négociations, vous cherchez à sanctionner le ministre des Affaires étrangères ! Il est évident que vous mentez». «Imposer des sanctions stériles (…), c'est fermer de façon permanente la voie de la diplomatie avec le gouvernement prêt à tout» de Donald Trump, a renchéri sur Twitter le porte-parole de la diplomatie iranienne, Abbas Moussavi. Les sanctions américaines ont été annoncées quatre jours après la destruction d'un drone américain par un missile iranien. Téhéran affirme que l'appareil se trouvait dans son espace aérien, ce que Washington dément. Trump sanctionne Khomeini ! A noter que Donald Trump souhaitait envoyer un signal fort en direction de Téhéran lundi 24 juin, mais… le président américain s'est trompé dans le nom du Guide suprême iranien, sanctionnant un mort, comme le montre la vidéo en tête d'article. «Les actifs de l'ayatollah Khomeini et de son équipe ne seront pas épargnés par les sanctions», a-t-il déclaré pendant la signature du décret dans le bureau ovale. Problème, l'ayatollah Khomeini est mort en juin 1989. Il a été le Guide suprême de l'Iran de 1979 jusqu'à sa mort. Rouhollah Moussavi Khomeini est d'ailleurs le fondateur de la République islamique. Une personnalité que Trump a visiblement confondue avec Ali Khamenei, son successeur et actuel guide suprême iranien, dont le nom, il est vrai, est très proche.