«Nous avons affirmé à maintes reprises que s'écarter sous quelque forme, que ce soit du cadre constitutionnel, signifie tomber dans des éventualités aux conséquences désastreuses, à savoir basculer dans le chaos, qu'Allah nous en préserve», a déclaré Gaïd Salah Une fois de plus, le général de corps d'armée, chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah, réitère l'attachement de l'institution militaire à la solution constitutionnelle de la crise, rejetant toute période de transition, laquelle basculerait l'Algérie, selon lui, dans «le chaos». «Nous avons affirmé à maintes reprises que s'écarter sous quelque forme que ce soit du cadre constitutionnel, signifie tomber dans des éventualités aux conséquences désastreuses, à savoir basculer dans le chaos, qu'Allah nous en préserve !», a déclaré Gaïd Salah dans son allocution devant les cadres et élèves de l'Académie militaire de Cherchell, indiquait jeudi un autre compte rendu publié sur le site du MDN. Par ces propos, le chef d'état-major réserve une suite de non recevoir au «Pacte politique» élaboré à l'issue de la rencontre des partis du camps démocrate tenue mercredi. Les participants avaient, rappelle-t-on, insisté sur «l'organisation d'une période de transition qui réunit les moyens politiques pour l'expression d'une véritable souveraineté du peuple». Le général de corps d'armée accuse que «c'est le vœu de la bande, de ses têtes et de tous ceux qui leur vouent allégeance». D'où, a-t-il insisté, «le souci» de l'institution militaire de l'impératif de «respecter la Constitution du pays et d'appliquer les lois en vigueur, pour barrer la voie face à tous les opportunistes, arrivistes et traîtres qui tentent de brouiller les efforts des fidèles fils de l'Algérie et les empêcher de servir leur patrie». Ahmed Gaïd Salah dans son offensive contre ceux qu'il qualifie de «la issaba» (la bande), dont les dessous du «complot» contre l'Algérie remontent à 2015, et partant de ce constat «se précisent les objectifs réels de ceux qui veulent instaurer des phases de transition, soit tomber dans le piège du vide constitutionnel». «ils veulent protéger la corruption en reportant la lutte lancée contre elle. Et c'est là le mode d'action des corrupteurs ennemis du peuple et de la patrie», dénonce-t-il en réponse à ceux qui doutent de la crédibilité des procès intentés par la justice. Des parties qu'il qualifie de «malveillantes» et qui «tentent de déstabiliser la justice et remettre en cause l'importance de sa lutte contre la corruption, sous prétexte que ce n'est pas le temps pour combattre ce fléau et qu'il vaudrait mieux le reporter jusqu'après les élections». La «fin» de la corruption ! Mais, déterminé à ne rien céder, Gaïd Salah affirme : «point de concession ni de report dans le processus de lutte, mais se poursuivra, avec l'aide d'Allah et Sa force, avec résolution, rigueur et constance avant et après les présidentielles», car, a-t-il encore défendu par : «le futur président élu sera du côté du peuple et de son pays et sera ainsi telle une épée face à la corruption et les corrupteurs». Pour couper court devant ses adversaires et avec un discours confiant, il assurera qu'il n'y a désormais «aucun espoir que la corruption persiste dans notre pays» et que «point d'horizons aux corrupteurs, et notre pays reprendra son chemin de nouveau sur des fondements solides où la loi règnera et la légitimité constitutionnelle prévaudra». Dans cette optique, le général de corps d'armée rappelle son engagement personnel «d'accompagner le parcours du peuple pour réaliser ses espoirs et ses attentes légitimes». Pour Ahmed Gaïd Salah, ce que vit actuellement l'Algérie «est un fait exceptionnel» qui, dit-il, «permettra, avec l'aide d'Allah, de poursuivre une marche constante sur la voie de l'édification de l'Etat de droit, qui demeure la finalité de tous les libres et nobles fils de l'Algérie, qui n'ont aucune préoccupation que d'être au service de leur patrie et non pas s'enrichir indûment, mettant à profit les fonctions qu'ils occupent». Le chef d'état-major ne tarira pas d'éloges, dans la foulée, sur «ce qui a été réalisé jusque-là» dans la lutte contre la corruption et tout ce que cela a requis pour le démantèlement des réseaux de la bande et le tarissement de ses sources, et qui «n'est pas négligeable», à ses yeux. Bien au contraire, il s'agit, estime-t-il, d'«un indicateur clair sur le degré de fédération des efforts de l'Armée nationale populaire et de tous les dévoués dans tous les secteurs de l'Etat et de la société ; puisque les efforts dévoués une fois réunis portent toujours des résultats bénéfiques au pays et aux personnes».