«Onze personnes arrêtées par la police vendredi dernier, lors des marches contre le système à Alger, ont été présentées, hier, devant le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed», annonce la chaîne de télévision publique A3. Selon la même source, les mis en cause sont poursuivis pour «atteinte à l'unité nationale» pour avoir brandi un drapeau autre que l'emblème national. Dimanche, 16 manifestants dont une femme ont été placés en détention provisoire à la prison d'El Harrach à Alger. Ils sont également poursuivis pour atteinte à l'unité nationale pour port du drapeau amazigh en vertu de l'article 79 du code pénal. Le 23 juin dernier, une vingtaine de manifestants arrêtés lors du 18e vendredi consécutif des marches contre le système, ont été placés en détention provisoire pour le motif du port de l'emblème amazigh. Le Moudjahid Lakhdar Bouregaâ est lui aussi placé en détention provisoire par le juge d'instruction près le tribunal de Bir Mourad Raïs à Alger. Il est accusé de porter atteinte au moral de l'Armée en vertu des articles 75, 144 et 146 du code pénal. A noter que tous les manifestants arrêtés vendredi dernier, l'ont été pour avoir brandi le drapeau amazigh, désormais interdit lors des marches sur ordre du chef de l'Armée Ahmed Gaïd Salah. D'autres sources médiatiques, ont relevé que les onze personnes sont arrêtées et présentées devant le parquet de Sidi M'Hamed, pour confection d'autres drapeaux que l'emblème national. Selon ces mêmes sources, «ces onze personnes exploitaient un atelier pour la confection de drapeaux autres que celui de l'Algérie». Les accusés confectionneraient également des banderoles véhiculant des «messages portant atteinte aux institutions de l'Etat».Ils ont été présentés le même jour devant le procureur de la République pour le chef d'accusation d'atteinte à l'unité nationale.