L'AS Rome a signé sa dixième victoire en dix journées et réussi le meilleur départ de toute l'histoire du Championnat d'Italie, jeudi à domicile contre le Chievo Vérone (1-0). Une statue pour Rudi Garcia. Un changement de l'entraîneur français, l'entrée d'Alessandro Florenzi à l'heure de jeu, a amené le but de la délivrance, signé Marco Borriello (67), et redonné 5 points d'avance à la "Louve" sur Naples et la Juventus, qui s'étaient imposés mercredi. La Roma de Garcia a effacé des records la Juve de Capello et ses neuf victoires initiales en 2005-2006, série entachée par le scandale du "Calciopoli". Après avoir longtemps buté sur un Chievo période "Catenaccio", la Roma a atteint la barre des 30 points sur une tête rageuse de Borriello, superbement servi de volée par Florenzi après un crochet dans la surface. L'avant-centre à la fine moustache a explosé de joie, et le stade avec. Serré de près, il avait jusqu'alors passé plus de temps le nez dans la pelouse. Un seul but encaissé Le Chievo allonge lui sa série aux antipodes avec une sixième défaite d'affilée. Le dernier de la Serie A a pourtant tout essayé, pertes de temps, petits actes d'anti-jeu et appels aux soigneurs. Les joueurs du Chievo ont même fait bouillir de rage le stade Olympique en n'arrêtant pas la balle alors qu'un joueur de la Roma était blessé, chose qu'ils avaient réclamée pour eux-mêmes à corps et à cris plusieurs fois. Le peu de verve offensive des Jaunes et Bleus n'a du coup pas beaucoup gêné la Roma pour préserver son chiffre fétiche en défense: un seul but concédé en dix journées, autre record. En première période, cette défense "bus garé dans la surface" a endormi l'AS Rome. Borriello manquait de mobilité, et Adem Ljajic voulait trop en faire, exagérant les dribbles et demandant tous les ballons. L'absence du maître à jouer Francesco Totti commence à se faire sentir. L'Olimpico bien garni (45.000 spectateurs), record en vue et lendemain férié aidant, n'a guère vibré que sur un missile de Kevin Strootman repoussé des gants par Christian Puggioni (23) ou sur une combinaison sur coup franc (29). Puis l'entrée de Florenzi à la place d'un Marquinho décevant (58) s'est révélée décisive. Libérée, la Roma a eu plusieurs balles de 2-0, par Borriello (80), puis Ljajic sur un coup franc direct à angle fermé (82). L'ultime assaut du Chievo n'a pas menacé Morgan De Sanctis, et la Roma a tenu son record, avant d'aller au Torino dimanche pour tenter de l'améliorer. Dix de der ou encore?