Les enseignants prétendant au poste de directeur d'établissement et d'inspecteur de l'enseignement fondamental refusent de concourir pour la deuxième fois, après l'annulation du premier examen pour cause de fraude. Ces enseignants ont, pour rappel, participé en automne 2008 à un examen pour une formation à l'issue de laquelle les plus méritants devaient être désignés au poste de directeur d'établissement scolaire (primaire et moyen) ou d'inspecteur du primaire. Mais à l'époque, un scandale avait éclaté, éclaboussant de nombreux fonctionnaires et d'enseignants qui se sont rendus coupables de fuites de sujets, d'interventions au niveau de la direction de l'éducation nationale et de falsification de copies d'examen. Aucun syndicat n'a accepté de diriger leurs revendications ; ils se sont alors constitués en collectif d'enseignants pour défendre leurs intérêts qu'ils estiment bafoués. Aussi, revendiquent-ils que l'on rende publics les résultats de la commission d'enquête sur cette fraude dépêchée par le ministère de tutelle et demandent à ce que des mesures coercitives soient prises à l'encontre des responsables du trafic. Ils se sentent aujourd'hui atteints dans leur dignité par le fait qu'ils soient convoqués une nouvelle fois pour repasser l'examen. Ils dénoncent la décision d'encadrer les centres d'examen par des personnes étrangères à la wilaya et disent que cela a été pris comme mesure punitive à l'encontre des Djelfaouis. A leurs yeux, cette manière de faire est une diversion pour rejeter la responsabilité sur les humbles enseignants tout en diluant celles des trafiquants. Une pétition rédigée par les enseignants protestataires sur cette affaire circule actuellement à travers la wilaya de Djelfa.