Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Tayeb Belaiz a affirmé, lundi, que "c'est à l'Administration qu'échoit la mission d'organiser et d'encadrer les élections partout dans le monde et elle ne saurait, de ce fait, en être écartée". "Partout dans le monde, même dans les pays les plus démocratisés, c'est à l'Administration qu'échoit la mission d'organiser et d'encadrer le processus électoral", a souligné M. Belaiz lors d'une conférence de presse organisée en marge de l'installation du nouveau wali d'Alger, en réponse à une question sur l'exigence faite par certains partis de l'opposition de défaire le ministère de l'Intérieur de l'organisation des élections. Certains partis à l'instar du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), du Front national algérien (FNA) et du mouvement En-nahda, avaient appelé à confier l'organisation des élections à une commission indépendante pour en garantir la transparence et la régularité. Dans ce contexte, le ministre a fait savoir que l'organisation d'échéances nationales était régie par la loi électorale, laquelle consacre une commission nationale de surveillance des élections en lui conférant de larges prérogatives, depuis le début de la révision des listes électorales jusqu'à la fin du processus. Cette instance est composée de représentants des formations politiques, toutes obédiences confondues, a-t-il ajouté. "Même si ces partis sont en droit de demander à ce que le ministère de l'intérieur soit écarté de l'organisation et de l'encadrement des élections, il ne fait aucun doute que ces formations et autres ne sont pas en mesure d'assurer le contrôle global de tous les bureaux de vote", a souligné le ministre. Par ailleurs, M. Belaiz s'est exprimé sur les Présidents d'APC poursuivis en justice précisant que leur nombre ne dépassait pas trois au niveau national rappelant que "le code communal stipule que tout membre de l'APC poursuivi en justice est suspendu jusqu'à l'annonce du jugement. Il sera réintégré une fois son innocence établie". Le ministre a toutefois fait savoir qu'il n'approuvait pas cette mesure car, a-t-il expliqué, "tout accusé est innocent jusqu'à preuve de sa culpabilité".