Les ministres européens des Affaires étrangères de France, d'Allemagne et du Royaume-Uni se sont retrouvés hier soir à Genève afin d'y rejoindre leur homologue américain, John Kerry, dans les discussions sur le nucléaire iranien. Un accord devait être scellé avec l'Iran. John Kerry a dû interrompre une tournée au Proche-Orient afin d'assister aux dernières négociations avec Téhéran, suite à l'invitation de la diplomate en chef de l'Union européenne, Catherine Ashton, qui préside les discussions. Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, est arrivé en Suisse hier matin. «Il y a des avancées mais rien n'est encore acquis», a-t-il dit à son arrivée, ajoutant : «Nous voulons un accord qui soit une première réponse solide aux inquiétudes liées au nucléaire iranien.» «Je suis venu personnellement à Genève parce que cette négociation est difficile, mais importante pour la sécurité régionale et internationale», a-t-il aussi déclaré. Un texte intérimaire est en cours de discussion et «Laurent Fabius a estimé que c'est une étape qui pourrait être importante et qui nécessite une discussion au niveau ministériel», avait expliqué auparavant un porte-parole de son ministère. L'Iran est persuadé que la communauté internationale doit reconnaître son droit à l'enrichissement d'uranium. Certains pays occidentaux, notamment les Etats-Unis, ne l'acceptent pas. Téhéran se déclare prêt à réfléchir à une suspension de l'enrichissement d'uranium, à une réduction du nombre de centrifugeuses et à la signature d'un protocole supplémentaire sur des garanties avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en échange de la levée des sanctions bancaires et pétrolières.