L'Iran ne renoncera pas à ses droits nucléaires, y compris l'enrichissement d'uranium, a déclaré dimanche le président iranien, Hassan Rohani. "Il y a des lignes rouges qui ne doivent pas être franchies", a jugé M. Rohani, devant le Parlement, après l'annonce, par des médias, de l'absence d'un accord avec les grandes puissances à Genève. "Les droits de la nation iranienne et nos intérêts nationaux représentent une ligne rouge, de même que les droits nucléaires dans le cadre des régulations internationales, ce qui inclut l'enrichissement (d'uranium) sur le sol iranien", a-t-il ajouté. Les six grandes puissances occidentales (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France et Allemagne) et l'Iran se sont réunis du 7 au 10 novembre à Genève pour trouver un accord sur le nucléaire iranien. Après plus de 3 jours de discussions, les participants, au niveau ministériel, se sont quittés sans accord et ont convenu de reprendre les discussions le 20 novembre, selon la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. Il s'agira du 3ème round de ces négociations en 6 semaines, le premier ayant eu lieu mi-octobre, à Genève. "Si nous voulons réussir dans ces négociations, nous avons besoin du soutien du Guide suprême (l'ayatollah Ali Khamenei) et de celui des députés", a déclaré le président iranien. Le Guide suprême iranien a apporté son soutien aux négociateurs iraniens, restant néanmoins prudent quant à la possibilité d'une avancée des discussions, évoquant les décennies d'hostilité puis de méfiance de l'Occident vis-à-vis de l'Iran. M. Rohani a répété que l'Iran ne "plierait devant aucune puissance" et que les sanctions qui pèsent lourdement sur l'économie du pays n'obligeaient pas pour autant l'Iran à négocier. Des pays occidentaux soupçonnent l'Iran de chercher à obtenir l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil. Ce que l'Iran dément catégoriquement.