Dans une note d'information publique (NIP) publiée sur son site internet, le Fonds monétaire international (FMI) a rendu ses conclusions sur l'état de l'économie algérienne en 2008 suite aux consultations avec notre pays conclues le 21 janvier.Les appréciations du conseil d'administration de l'institution que dirige Dominique Strauss Kahn sont encourageantes à plus d'un titre. «Ils se réjouissent des très bons résultats enregistrés par l'économie algérienne, qui a connu ces dernières années une croissance hors hydrocarbures solide et une faible inflation.» La note d'information fait état des résultats économiques «qui restent relativement favorables» pour l'année écoulée, avec une croissance hors hydrocarbures de l'ordre de 6%. «L'inflation, fait-on remarquer par ailleurs, est l'une des plus faibles de la région. Stimulées par la hausse des prix pétroliers jusqu'au milieu de 2008, les réserves internationales s'établissaient à 135 milliards de dollars en octobre.» Ces bons résultats se traduisent également, note le document du FMI, par une politique prudente avec notamment «un surcroît d'épargne accumulé dans le fonds de régulation des recettes (FRR), dont les avoirs ont atteint 37% du PIB». En dépit d'une conjoncture internationale difficile, les experts du FMI estiment que les perspectives pour l'année 2009 restent encourageantes. «L'Algérie semble à l'abri d'une contagion financière directe, étant donné la prééminence du secteur financier public, l'endettement extérieur minime du pays et la gestion prudente des réserves internationales», ont-ils noté, estimant cependant que «les risques à moyen terme pourraient prendre de l'ampleur». Tenant compte du ralentissement de la croissance en Europe, les services du FMI «projettent une baisse du volume des exportations d'hydrocarbures qui ramènerait la croissance globale à 2,5%». Dans le même contexte, les rédacteurs du document croient savoir que «le risque le plus important à moyen terme serait que les prix internationaux du pétrole restent durablement bas, car cela fragiliserait notablement les positions extérieure et budgétaire, obligerait à freiner le programme d'investissements publics (PIP) et les autres investissements et ralentirait la croissance». Ce qui leur fait dire que «des efforts considérables s'imposent pour diversifier l'économie et la rendre moins dépendante des hydrocarbures».