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Relever les défis de la productivité, de la croissance hors hydrocarbures et du chômage Le conseil d'administration du FMI publie ses conclusions de 2007 sur l'Algérie
Le marché financier algérien est incontestablement au centre des intérêts du Fonds monétaire international (FMI). Quelques jours seulement après les fameuses recommandations sur l'opportunité de réévaluer la monnaie nationale, l'institution de Bretton Woods vient de rendre public le rapport des conclusions tirées des consultation entre le conseil d'administration du fonds et l'Algérie en 2007.De prime abord, la plus haute institution monétaire internationale insiste sur la nécessité de maintenir la rigueur dans la politique budgétaire et la gestion des dépenses publiques. Ceci au moment où les administrateurs du FMI ont ouvertement apprécié la consolidation des indices macroéconomiques du pays. "Les réformes économiques axées sur le marché mises en œuvre ces dernières années par l'Algérie ont commencé à porter leurs fruits : accélération de la croissance, faiblesse de l'inflation et renforcement des positions budgétaire et extérieure. La croissance du PIB réel a culminé à 4,6% en 2007, contre 2% en 2006, grâce au dynamisme du secteur hors hydrocarbures (6%), lui-même soutenu par l'activité des services, du bâtiment et des travaux publics. L'inflation est restée modérée en dépit de la hausse des prix des produits alimentaires. Le chômage a continué de baisser en 2007, mais reste élevé, surtout chez les jeunes". C'est ainsi que le conseil d'administration du FMI présente la situation générale de l'Algérie dans la conjoncture actuelle, avant de relever la réussite des politiques économiques menées par l'Algérie ces dernières années. "La croissance hors hydrocarbures s'est accélérée, l'emploi s'est accru et les pressions inflationnistes sont sous contrôle. Les situations budgétaire et extérieure demeurent fortes et l'ambitieux programme d'investissements des autorités a commencé à améliorer l'infrastructure et les conditions de vie", est-il encore noté. Toutefois, aux yeux des experts du FMI, l'Algérie est tenue de relever "les principaux défis auxquels elle demeure confrontée et qui consistent à assurer une productivité et une croissance hors hydrocarbures fortes et durables et à réduire davantage le chômage qui demeure élevé". Revenant sur la politique du change que continue de suivre l'Algérie, les experts du FMI reconnaissent que "le resserrement de la politique monétaire a permis d'absorber l'excès de liquidité dans le système bancaire et aidé à maintenir l'inflation sous contrôle, malgré la hausse des prix des produits alimentaires", tout en se déclarant favorable pour "l'approfondissement de la réflexion sur des mesures à même d'absorber l'excès de liquidité de manière permanente" et réitérant que "la politique de taux de change est en phase avec la stabilité externe. Ils ont pris note de l'évaluation indiquant que le taux de change effectif réel demeure proche de son niveau d'équilibre". Cependant, pour éviter tout retournement de situation à travers le repli drastique des cours du brut, dans le même rapport il est noté que "si les pressions inflationnistes s'intensifient, le poids ne doit pas être supporté uniquement par la politique monétaire et l'atténuation de l'impulsion budgétaire envisagée pour 2008 pourrait s'avérer nécessaire. Dans ce contexte, il est suggéré de procéder au classement par ordre de priorité des projets inclus dans le programme d'investissement publics, en conformité avec les capacités d'absorption, (qui) pourrait réduire les pressions sur la demande". Mais, même s'ils ont plaidé pour davantage d'austérité dans la gestion budgétaire, les experts du FMI se sont prononcés en faveur des "hausses des salaires réels dans le secteur public en phase avec les gains de productivité dans le secteur hors hydrocarbures, tel qu'envisagé conformément aux principes contenus dans le Pacte national économique et social et ce, afin de préserver la compétitivité et la viabilité budgétaire à long terme".