Seulement 20% des femmes sahraouies ont accès au travail dans les territoires occupés du Sahara occidental, dénonce dimanche l'Union générale des travailleurs sahraouis (UGTSARIO). "Les femmes sahraouies n'ont accès qu'a 20% des emplois, dominés par les femmes marocaines travaillant dans les territoires occupés", a indiqué Mohamed Cheikh, secrétaire général de l'UGTSARIO à l'APS à la veille de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la violence contre la femme. Il a relevé à cette occasion "la situation dramatique" que vit la femme sahraouie qui souffre notamment du harcèlement sexuel et du licenciement abusif. Il a ajouté que les travailleuses sahraouies souffraient également de marginalisation, d'exclusion et de ségrégation dans leur milieu de travail. M. Cheikh a rappelé que les colons marocains, qui ont envahi le Sahara occidental lors de la "marche noire", ont accaparé tous les emplois "à l'instigation de l'administration coloniale" dont le seul souci est de favoriser les Marocains sur le marché du travail au détriment des Sahraouis. Il a indiqué que le taux de chômage dans la ville d'El-Ayoun occupée était de plus de 30%, les citoyens sahraouis y sont exclus de la formation dans les secteurs stratégiques et techniques comme les filières de génie et de sciences médicales. Pour le responsable sahraoui, l'administration coloniale ne cesse de monopoliser l'emploi pour marginaliser la famille sahraouie en s'appuyant sur un plan visant à exclure la femme sahraouie dans les territoires occupés pour l'empêcher d'atteindre de bons niveau d'instruction et d'occuper de hautes fonctions. Il a indiqué dans ce sens qu'aucun poste de médecin ou d'enseignante universitaire n'est réservé à la femme sahraouie qui vit une situation sociale et économique "très alarmante". La famille sahraouie est privée également de "la sécurité sociale et médicale" notamment les femmes", a-t-il ajouté. M. Cheikh a rappelé que les travailleurs sahraouis, qui sont intégrés dans le monde du travail sans formation, n'accèdent pas aux emplois stratégiques, notamment en matière d'exploitation des richesses. Face à cette situation catastrophique que vit la femme sahraouie dans les territoires occupés, l'UGTSARIO appelle "toute les forces syndicales et des droits de l'Homme à intervenir pour mettre fin à ce drame". Le syndicat des travailleurs sahraouis appelle également à l'envoi de missions d'enquête sur le terrain pour s'enquérir des violations flagrantes des droits de l'Homme dans les territoires occupés où les villes sont fermées à la presse et les observateurs internationaux.