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10 ans après la capture de Saddam, son héritage pèse lourd
Irak
Publié dans Le Temps d'Algérie le 14 - 12 - 2013

Une décennie après la capture de Saddam Hussein, l'Irak porte toujours le fardeau de l'héritage du dirigeant exécuté: conflits, sanctions, bureaucratie, corruption et répression.
Alors que le pays riche en pétrole joue un rôle croissant dans l'économie mondiale et la diplomatie régionale, cet héritage entrave sa reconstruction.
D'anciens membres du Baas, le parti de Saddam Hussein aujourd'hui interdit, sont encore régulièrement exclus de la fonction publique en raison de leur passé, et la flambée de violences est souvent attribuée à un ensemble de partisans de Saddam et d'insurgés sunnites.
Mais corruption et népotisme règnent toujours, et le pays continue à subir les conséquences des conflits intérieurs et régionaux nés sous Saddam Hussein.
Les experts estiment que la minorité sunnite, qui dominait sous Saddam, n'a pas encore complètement accepté d'avoir perdu le pouvoir au bénéfice de la majorité chiite.
"Quel sera le nouveau contrat social?", se demande Ayham Kamel, un spécialiste du Moyen-Orient du cabinet de consultants Eurasia Group.
"Beaucoup de sunnites estiment qu'il faut (...) davantage de partage du pouvoir, et envoyer réellement des signes que le conflit et certaines des tensions ayant existé entre sunnites et chiites sous Saddam, c'est terminé", explique-t-il.
Saddam Hussein a été capturé le 13 décembre 2003, à la périphérie de Dawr, où des soldats américains l'ont trouvé tapi dans un trou creusé dans le sol.
Des centaines de milliers de personnes, principalement des chiites et des Kurdes, ont été tuées sous son régime et cet épisode douloureux refait régulièrement surface dans les tensions entre les autorités fédérales et la région autonome du Kurdistan.
Saddam a également mené une guerre contre l'Iran et l'invasion du Koweït en 1990 avait entraîné des sanctions internationales ayant mis l'économie irakienne à genoux ainsi que le versement de compensations que l'Irak continue à payer à son voisin du Golfe.
Lors de la capture de Saddam, les dirigeants américains et irakiens avaient évoqué un tournant dans la guerre, estimant qu'elle portait un coup sévère à l'insurrection. Mais les violences n'ont fait qu'empirer, jusqu'à culminer en 2006-2007.
Après une relative accalmie depuis 2008, les violences ont à nouveau flambé cette année, alimentées par un fort mécontentement des sunnites qui se plaignent d'être marginalisés et manifestent régulièrement depuis près d'un an.
Et certains groupes violents comprennent effectivement des partisans du régime de Saddam Hussein.
"La décennie (passée) a été celle du changement, elle a donné des espoirs à la population", estime Bachar Hanna, un interprète de 40 ans. "Malheureusement, les changements n'ont pas été à la hauteur de ce que la population souhaitait".
'Tout reste en ruines'
Comme sous Saddam, l'économie reste étouffée par une bureaucratie aux procédures interminables et souvent contradictoires. Et la corruption est loin d'avoir diminué: l'Irak est désormais 7e au classement des pays les plus corrompus établi par l'ONG Transparency International.
Pire, les services publics, en piteux état après le conflit qui a suivi la chute de Saddam Hussein, n'ont toujours pas retrouvé leur niveau d'antan. Le chômage reste élevé et, si la production pétrolière a augmenté, beaucoup d'Irakiens se plaignent que ses retombées ne soient pas équitablement réparties.
"Après dix ans, tout reste en ruines", déplore Ihsan al-Shammari, professeur de sciences politiques à l'université de Bagdad.
"Malheureusement, cela a poussé beaucoup d'Irakiens à faire la comparaison entre ce que l'ancien régime était parvenu à faire en terme de sécurité et les améliorations marginales des services obtenues par le nouveau système démocratique", explique-t-il.
Les partisans du gouvernement soulignent les avancées en terme de liberté d'expression et de religion depuis la chute du régime de Saddam Hussein.
Des millions de chiites convergent désormais vers les villes saintes pour des rituels qui étaient interdits sous la dictature, et les critiques du gouvernement, qui n'auraient pas été tolérées sous Saddam, sont relativement courantes dans la presse et sur internet.
"Par rapport à l'Irak des années 2002/2003, c'est un tournant majeur", estime un député chiite laïque, Sami al-Askari, évoquant "la liberté, la démocratie, l'emploi". "Mais faire passer une société d'un régime à l'autre n'est pas chose aisée", ajoute-t-il.


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