Un programme national de lutte contre la mortalité maternelle lors des accouchements a été lancé par le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière et l'Association algérienne de la planification familiale (AAPF), a indiqué, lundi à Alger, un responsable de la direction de la prévention du ministère. "Pour la réduction de la mortalité maternelle lors des accouchements, un programme national de prévention a été lancé par le ministère de la Santé en partenariat avec l'Association de planification familiale et sera axé sur la prévention, la sensibilisation et l'amélioration des soins et des traitements", a précisé le Dr Ghania Merbout de la direction de prévention du ministère de la Santé, lors d'une journée de sensibilisation sur "la mortalité maternelle". Elle a souligné que ce programme visait à accompagner les femmes avant, pendant et après la grossesse pour éviter les complications et détecter d'éventuelles anomalies chez la mère et l'enfant. La représentante du ministère de la Santé a expliqué qu'il était "primordial" d'adapter les soins et d'améliorer les conditions de prise en charge de la maman et de l'enfant, dans des structures hospitalières "adéquates", pour réduire la mortalité des mères lors de l'accouchement. 70,3 mamans pour 100.000 habitants meurent en accouchant, a-t-elle souligné relevant que la mortalité maternelle avait "considérablement" baissé comparativement à l'année 2009 où elle était de 117 décès pour 100.000 habitants. Les principales causes de mortalité chez la femme sont dues généralement à des hémorragies liées à l'accouchement, a-t-elle précisé. Des programmes de formations étaient prévus en direction du personnel hospitalier et notamment des sages-femmes pour un meilleur suivi des femmes lors des accouchements, a indiqué Dr. Merbout. De son côté, le représentant de l'AAPF le Pr Said Kabouya, a fait savoir que la mortalité infantile a, également, baissé par rapport aux années précédentes et que les décès étaient, le plus souvent, la conséquence des complications chez les enfants prématurés. A ce sujet, il a appelé à la création de centres de soins spécialisés pour les néonataux afin de leur dispenser des soins de "adaptés".
