Quatre soldats américains ont été blessés samedi lorsque les appareils avec lesquels ils devaient effectuer une opération aérienne d'évacuation au Soudan du Sud a été la cible de tirs, a annoncé le Pentagone. A la demande du département d'Etat, le centre de commandement militaire américain en Afrique (Africom) (...) a tenté d'évacuer des Américains de la ville de Bor, a précisé l'Africom dans un communiqué. Au moment où les trois CV-22 Ospreys (des appareils hybrides mi-avion, mi-hélicoptère, ndlr) approchaient de la ville, ils ont été la cible de coups de feu tirés à l'arme légère par des personnes non identifiées, ajoute le communiqué: Les trois appareils ont subi des dégâts dans l'incident et quatre soldats à bord ont été blessés. Les appareils ont ensuite été détournés vers Entebbe, en Ouganda, où les blessés ont été transférés dans un C-17 de l'armée américaine pour être emmenés vers Nairobi, au Kenya, où ils sont soignés dans un état stable, poursuit l'Africom. Les soldats américains devaient évacuer des Américains de Bor, la capitale de l'Etat sud-soudanais du Jonglei, contrôlée depuis jeudi par les hommes de l'ex-vice-président Riek Machar et vers laquelle l'armée gouvernementale, appuyée par des hélicoptères, marchait samedi. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait annoncé vendredi soir le départ pour le Soudan du Sud de l'envoyé spécial américain pour la région, afin de favoriser le dialogue entre les factions rivales qui se déchirent dans ce jeune pays. Les Etats-Unis --les principaux soutiens à la création en juillet 2011 du Soudan du Sud, né de la partition du Soudan-- avaient annoncé mercredi et jeudi avoir évacué au total près de 300 de leurs ressortissants du Soudan du Sud, ainsi que des diplomates américains et étrangers. Washington a également dépêché 45 soldats sur place pour assurer la sécurité des Américains. Depuis le 15 décembre, les partisans du président Salva Kiir et de Riek Machar s'affrontent. L'ONU a recensé 14 lieux du pays où ont été rapportés des combats, des troubles civils ou des tensions importantes. Les bases de l'ONU au Soudan du Sud hébergeaient vendredi plus de 35.000 personnes, dont 20.000 à Juba, malgré la fin des combats, 1.500 à Pibor et 14.000 à Bor.