Deux jours après l'annonce officielle par le Conseil constitutionnel de la liste officielle des candidats à la présidentielle du 9 avril, et deux semaines avant le début de la campagne électorale, aucune ambiance particulière ne caractérise les quartiers généraux des postulants retenus. Lors d'une virée à la permanence du candidat Mohamed Saïd qui est également président du parti nouvellement créé et non encore agréé PLJ (Parti pour la liberté et la justice), située sur les hauteurs d'Alger, dans la commune de Hydra, l'ambiance était morne. A l'entrée de la villa blanche occupée depuis le mois de décembre 2008, rien n'indique que cette bâtisse abrite la permanence d'un candidat à la présidentielle. «Avez-vous rendez-vous avec Mohamed Saïd ?», nous a demandé la réceptionniste en précisant que «sans rendez-vous, nous ne pouvons pas être reçus par le candidat». Quelques minutes après, nous étions reçus par un membre de la cellule de communication. Avec le sourire, la gentille demoiselle s'est excusée du fait que le président du PLJ ne pouvait nous recevoir. «Il est très occupé, indique-t-elle, mais nous sommes à votre disposition si vous avez des questions», se ressaisira-t-elle aussitôt. Mis à part les membres de la cellule de communication, le premier étage de la villa semble désempli. Aucune personne dans la salle d'attente, non plus dans le couloir. Toutefois, les militants du parti ainsi que les sympathisants du candidat ne cessent de se rendre sur les lieux depuis l'annonce de la candidature de Mohamed Saïd à l'élection présidentielle, avons-nous appris sur place. Dans sa déclaration au lendemain du verdict du Conseil constitutionnel, Mohamed Saïd s'est montré réaliste. «Je vais engager une campagne sereine, responsable et réaliste qui touchera tous les citoyens et citoyennes. Le message de la campagne sera porteur d'espoir pour un avenir meilleur pour tous les Algériens», a-t-il indiqué.