Dans deux mois, les Algériens se rendront aux urnes pour élire celui qui prendra en main les destinées du pays durant les cinq prochaines années. L'élection du 9 avril est sans doute un des moments de l'année qui marquera la vie politique du pays. N'ayant comme horizon que la course présidentielle, les candidats sont appelés à déposer leur dossier, contenant les signatures des citoyens, dans moins de quinze jours. «La déclaration de candidature est déposée au plus tard dans les quinze jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral», stipule la loi électorale dans son article 158. Réunir 600 signatures d'élus ou 75 000 paraphes de citoyens n'est pas une mince affaire. Les candidats doivent trouver le meilleur moyen de ratisser large pour passer la première étape du processus électoral. Depuis la convocation par le chef de l'Etat du corps électoral, c'est une course contre la montre qu'ont engagée les postulants au scrutin présidentiel. Ces derniers doivent passer avec brio le premier test dont les résultats seront annoncés après examen des dossiers de candidature par Boualem Bessaïeh, président du Conseil constitutionnel. Par ailleurs, l'opération se sensibilisation des citoyens sur l'importance d'accomplir l'acte de vote, qui a commencé depuis le début de l'année, connaîtra une accélération certaine durant la période de la révision exceptionnelle des listes électorales décidée hier par le ministère de l'Intérieur. L'opération qui concerne les citoyens non inscrits sur les listes électorales âgés de dix-huit ans au jour du scrutin est ouverte du 10 au 19 février 2009. Le département de Yazid Zerhouni a précisé hier dans un communiqué que les électeurs ayant changé de résidence sont également concernés par l'opération. Ces électeurs sont tenus de demander leur radiation de la liste électorale de leur ancienne commune de résidence pour leur inscription sur la liste électorale de leur nouvelle commune de résidence. Dans moins d'un mois, les Algériens vont connaître la liste définitive des candidats à la magistrature suprême. Il est clair que parmi les 19 postulants, beaucoup ne passeront pas le cap des 75 000 signatures. Ils auront tout de même le mérite d'avoir relevé le défi de la participation à une épreuve pas du tout facile. Par contre, le défi qui attend les candidats les plus chanceux est de réussir à mobiliser les électeurs autour de leur candidature. La campagne électorale, dont le coup d'envoi sera donné un mois avant le jour J, promet d'être très animée. Durant trois semaines, les candidats vont sillonner toutes les régions du pays pour espérer gagner les voix des Algériens.