Les forces spéciales de l'armée irakienne et les tribus d'Al Anbar ont réussi à nettoyer la ville de Ramadi de la présence des groupes takfiristes d'Al Qaïda et de l'organisation dite «Etat islamique en Irak et au Levant». C'est ce qu'ont révélé les médias irakiens. De très lourdes pertes ont été infligées aux terroristes, selon les mêmes sources. La ville de Ramadi, sa population, son économie et sa sécurité sont depuis plus d'un an prises en otage par des les takfiristes. Les forces irakiennes avaient démantelé, il y a trois jours, leurs tentes érigées sur la principale place de la ville et transformées en stock d'armes et d'explosifs. Les opérations de nettoyage de cette région se poursuivent. «L'organisation de l'Etat islamique mène une guerre saoudienne par procuration», a accusé le député Saad Matlabi. Interrogé par le site libanais El Manar, le député irakien de la coalition de l'Etat de droit, a expliqué que la décision du gouvernement irakien reflète le désir de la rue irakienne. Celle-ci réclame de l'Etat de frapper d'une main de fer le fief des takfiristes. Il a dans ce contexte salué les positions des tribus d'Al Anbar qui ont annoncé leur appui à cette opération. Matlabi a accusé «les services de renseignements saoudiens et son institution religieuse d'appuyer les éléments de l'EIIL». Pour Matlabi, «les takfiristes, qu'il a qualifiés de bras armé de l'Arabie saoudite, mènent une guerre saoudienne par procuration». «L'Arabie saoudite n'est pas la seule à appuyer ces groupes, mais il y a plusieurs parties en Jordanie qui y sont impliquées», a-t-il ajouté. Le député irakien a en outre expliqué que les médias arabes exercent le même jeu, en prétendant que ces opérations visent les sunnites de l'Irak. Alors que le contraire est vrai : la police, le chef du commandement, les forces d'Al Sahwa, et les tribus qui se sont révoltés contre Al Qaïda sont tous des sunnites. Interrogé sur la démission de 40 députés irakiens du bloc «Moutahedoun» après le lancement de cette opération, il a déclaré que ce bloc a voulu exploiter ce sujet pour des raisons liées aux législatives. Mais aujourd'hui ils sont dans l'impasse après la décision annoncée des tribus.