L'Algérie aura sa première centrale d'énergie nucléaire civile entre 2025 et 2030, a indiqué jeudi le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, ajoutant que cette future installation aura une petite taille. Pour M. Yousfi, qui s'exprimait sur les ondes de la Radio Nationale, l'Algérie sera obligée de recourir à l'énergie nucléaire civile à long terme pour satisfaire la demande rappelant que la consommation du pays en énergie a augmenté de 50 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) pour la seule année 2013, parallèlement à la forte hausse de consommation d'électricité notamment à partir de 2012. "A long terme, nous ne pouvons pas nous passer de l'énergie nucléaire civile", a-t-il dit. "Reste aujourd'hui à définir les conditions de construction de cette future centrale", a ajouté le ministre, précisant que le risque sismique et la disponibilité de l'eau sont les principaux soucis liés à la réalisation d'une telle installation. S'agissant du volet encadrement, l'Institut national de génie nucléaire a été créé essentiellement pour former les ingénieurs et techniciens qui seront chargés de faire fonctionner cette centrale, précise M. Yousfi. L'Algérie avait annoncé en novembre 2008 qu'elle allait construire sa première centrale nucléaire en 2020 et a prévu à partir de cette date de construire chaque cinq ans une nouvelle centrale. Les réserves prouvées de l'Algérie en uranium avoisinent quelque 29.000 tonnes, de quoi faire fonctionner seulement deux centrales nucléaires d'une capacité de 1.000 Mégawatts chacune pour une durée de 60 ans, selon des chiffres du le ministère de l'Energie et des Mines.