Les déclarations du ministre des Finances, Karim Djoudi, faites jeudi sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, au sujet des possibilités de financement du projet Alger Médina par le biais du Fonds national d'investissements ont suscité de l'espoir chez le groupe Dahli. Le premier argentier du pays a expliqué que le projet d'Alger Médina pourrait être financé «s'il rentre dans la stratégie d'investissement du fonds». Le ministre des Finances a tenu à rappeler que le comité stratégique est seul habilité à donner les grandes orientations en matière de gestion des ressources financières du FNI, en tenant compte notamment des objectifs d'amélioration de la production nationale et de création d'emploi. Une source proche de l'entreprise de Abdelouahab Mohamed Rahim a fait part hier de sa satisfaction quant aux précisions du ministre, estimant qu'une possibilité existe réellement pour bénéficier du soutien du fonds. Le projet de Dahli devait être financé par un emprunt obligataire grand public de l'ordre de 8,3 milliards de dinars. En dépit de la prorogation de la période de souscriptions de deux semaines, la société de Rahim n'a pas pu récolter la somme sollicitée, selon notre source. Devant cette situation, l'appui, éventuellement, du Fonds national d'investissement est considéré comme une vraie aubaine, sachant que cette institution a été créée pour contribuer aux projets d'investissements publics et du secteur productif, ainsi que la promotion du financement bancaire local des grands projets. Sur le plan de la création d'emplois, le projet de Dalhi permettra, à terme, selon son promoteur, la création près de 11 000 emplois pour sa gestion et recevra plus de 100 000 personnes/jour. Tout en préservant l'environnement de la baie d'Alger et sans la «défigurer», le site Alger Médina devra valoriser également l'espace front de mer de la capitale. S'agissant de l'investissement, il comprend la réalisation de structures d'hôtellerie d'affaires (2000 lits), de services tertiaires (trois tours de bureaux et un palais des congrès multifonctionnel d'une capacité de 4200 places) et d'espaces commerciaux, ludiques et de loisirs d'une capacité d'accueil de 30 000 visiteurs/jour. Un port de plaisance d'une capacité de 604 places doté de nombreuses infrastructures de convivialité fait partie du projet. Cet ensemble immobilier est considéré comme un investissement colossal pouvant donner une autre image à Alger au niveau du bassin méditerranéen. A ce sujet, le président du forum des chefs d'entreprises (FCE), Réda Hamiani, dit ne pas comprendre «pourquoi les banques de la place ne pouvaient financer ce projet». Le président du FCE s'exprimant lors d'une rencontre sur le développement de la PME, le 3 mars, a souhaité que «le fonds dont la vocation est précisément d'inscrire à son actif le financement de projets d'envergure pourra financer le projet Dahli qui entre parfaitement dans ce cadre».