Le président égyptien par intérim a annoncé dimanche qu'une élection présidentielle serait organisée sous trois mois, avant des législatives, levant les ambiguïtés sur le calendrier de la transition promise par l'armée début juillet lorsqu'elle a destitué le président islamiste Mohamed Morsi. Le discours d'Adly Mansour, retransmis à la télévision, intervient au lendemain des célébrations du troisième anniversaire de la révolte ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir, qui se sont transformées en manifestations appelant le chef de l'armée et nouvel homme fort du pays, le général Abdel Fattah al-Sissi, à être candidat à la présidentielle. Pour les experts, l'organisation de l'élection présidentielle avant les législatives devrait jouer en faveur du général, qui avait annoncé lui-même l'éviction du seul chef d'Etat jamais élu démocratiquement d'Egypte, et ne cache plus son intention de se présenter à la magistrature suprême. Les scrutins présidentiel et législatifs avant l'été doivent clore la transition démocratique promise par les militaires et lancée mi-janvier par un référendum sur une nouvelle Constitution --révision à la marge de celle adoptée en 2012 sous M. Morsi-- adoptée à plus de 98% avec une participation de 38,6%, soit six points de plus qu'en 2012.