Les cours du pétrole reculaient vendredi en cours d'échanges européens, pénalisés par une hausse du dollar, des prises de bénéfices et des inquiétudes persistantes sur la Chine, deuxième consommateur mondial de brut. Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 107,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 73 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 35 cents, à 97,88 dollars. Le Brent et le WTI se sont légèrement repliés (vendredi), la progression du dollar empêchant des gains supplémentaires, signalait Kash Kamal, analyste chez le courtier Sucden. La monnaie américaine était soutenue par les annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a décidé mercredi de poursuivre la réduction de ses injections de liquidités mensuelles, les portant à 65 milliards d'euros en février contre 75 milliards d'euros en janvier. Le programme de la Fed ayant tendance à affaiblir la valeur du dollar, toute réduction de ces rachats d'actifs renforce l'attractivité de la monnaie américaine. Or l'appréciation du billet vert rend plus onéreux les achats de pétrole pour les investisseurs munis d'autres devises. Les cours du brut étaient aussi victimes de quelques prises de bénéfices après avoir atteint au cours de la séance de la veille des plus hauts depuis le début de l'année, revigorés par les chiffres de la croissance américaine. Selon les analystes d'Investec, les prix du brut étaient également affectés par les inquiétudes sur la consommation chinoise. La banque HSBC a confirmé jeudi que la production manufacturière en Chine avait reculé en janvier à son plus bas niveau en six mois. De plus, la consommation chinoise ralentit en ce moment en raison des célébrations entourant le Nouvel An chinois, fêté ce vendredi.