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Le massacre qui n'en finit pas
Vallée du Sébaou
Publié dans Le Temps d'Algérie le 09 - 03 - 2009

Considéré comme un véritable écosystème, la vallée du Sébaou est de plus en plus menacée aujourd'hui. La raison principale est la folie destructrice des hommes sous le regard complaisant des autorités qui ne semblent pas prendre des mesures à même de sauver ce site écologique que même les oiseaux ont fui. En premier lieu, qu'est-ce que le Sébaou ?
Prenant sa source des hautes montagnes de Kabylie et du majestueux Djurdjura, le Sébaou est le principal cours d'eau de la wilaya de Tizi Ouzou. Il dévale les hauteurs abruptes et débouche dans la plaine des Aït Aïssi, puis s'écoule vers le territoire des Amraoua.
Récoltant au passage les multiples ruissellements des collines qu'il longe, il contourne Tizi Ouzou, s'étale dans l'immense plaine comprise entre Sidi Naâmane au nord et Draâ Ben Khedda et Tadmaït au sud, il avance jusqu'à Dellys où il finit dans la mer Méditerranée.
La vallée du Sébaou a de tout temps constitué une grande convoitise pour les différents conquérants qui ont envahi la région au fil des siècles. Elle a été et reste d'une importance vitale pour les hommes et l'économie de la région.
Des Romains en passant par les Turcs et les Français, cette vallée a constitué l'essentiel des conquêtes. Les Turcs en particulier y ont érigé deux forts à Bordj Sébaou, près de l'actuelle Tadmaït, et à Tizi Ouzou.
Selon les historiens, ces deux implantations servaient à la collecte de l'impôt et aux expéditions punitives contre les tribus récalcitrantes. Pour leur part, les Français y ont aussi, dès le début de l'invasion, érigé des villages et des villes comme le Camp du Maréchal. C'est aussi en remontant cette vallée que l'occupant français a organisé ces conquêtes de la haute Kabylie.

Une agression multiforme
La vallée du Sébaou, région à vocation agricole par excellence, connaît depuis l'indépendance du pays de multiples agressions. Le processus a commencé au nom de l'industrialisation avec la construction de l'usine textile Cotitex de Draâ Ben Khedda, naguère fleuron de l'industrie nationale et qui est réduite presque à néant ces dernières années.
La réalisation de ce pôle industriel a dévoré des dizaines d'hectares de terres agricoles. Ajoutez à cela les rejets de déchets dans le lit de l'oued Sébaou. La pollution de l'oued avait alors commencé avant que la situation ne soit aggravée avec l'implantation de l'usine Eniem à Oued Aïssi.
Outre les hectares d'agrumes et de cultures maraîchères engloutis par le béton, cette usine a constitué une menace directe pour l'oued par ses rejets industriels.
En plus des conséquences de l'industrialisation, d'autres phénomènes sont venus s'y greffer : décharges sauvages, eaux usées, etc. Tous les ingrédients sont réunis pour donner le coup de grâce à cet écosystème plus que jamais déséquilibré.
L'autre menace, très grave celle-là, est sans conteste l'extraction effrénée de sable. Le lit de l'oued se transforme, en dehors de la saison hivernale, en une rigole d'eaux usées et nauséabondes.
Une noria de camions de gros tonnage, d'engins comme les pelles baladeuses qui y ont élu domicile contribuent au massacre. Pour les énormes besoins en construction- pratiquement 90% du sable utilisé en Kabylie est extrait du Sébaou.
Le pillage se fait à grande échelle. Résultat : un danger permanent pèse sur la nappe phréatique de l'oued. Même avec la réception du barrage de Taksebt, cette nappe continue à alimenter en eau potable plusieurs localités de la wilaya et ses forages carburent à plein régime.
Selon des études réalisées récemment, la nappe qui se trouvait à 10 m seulement il y a vingt ans est aujourd'hui descendue à 50 m. Le lit qui était de zéro à cinq mètres au maximum de sa profondeur a atteint le double, soit dix mètres.
Cet important site écologique qui perd sa faune et sa flore graduellement risque, au rythme où se poursuit l'agression, d'être effacé de la cartographie locale d'ici à quelques années si des mesures pour le protéger ne sont pas prises.


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