Au lendemain de la célébration du Mawlid Ennabaoui, la capitale ressemblait à un champ de bataille. «Baghdad sous les bombes des Yankees», comme diraient certains. Les explosions de pétards entendues durant toute la soirée n'ont laissé que peu de traces. Un tour dans les artères d'Alger nous a permis de constater de visu que les rues étaient plutôt propres. Les agents de Netcom, il faut croire, se sont levés de bonne heure pour nettoyer les rues et les venelles des communes d'Alger. Alors que l'on s'attendait à un dépotoir de produits pyrotechniques, seuls quelques débris étaient éparpillés çà et là. Les habitants des communes de Sidi M'hamed et de Belouizdad ont été réveillés par des coups de balais. «Dès l'aube, raconte un citoyen, les agents d'entretien s'affairaient dans tous les sens», confirmant ainsi notre constat. A El Madania, les différents quartiers de cette commune étaient eux aussi nettoyés, notamment au niveau des cités Diar Saâda, Beau regard, Diar El Mahçoul. Seuls les restes de pétards parsemaient le sol en divers endroits. Idem pour Alger-Centre, Soustara, Bab El Oued, Climat de France, la Bazetta et Triolet. Quasiment aucune trace de produits pyrotechniques, exceptés quelques emballages de pétards ou de feux d'artifice. Autre secteur, Bologhine. Le visiteur de passage dira que «Monsieur Propre est passé par là». En effet, même si les bambins ont excellé dans les jets de pétards, la fumée de souffre s'est dispersée dans l'atmosphère et les débris avec. Il est en de même pour les quartiers d'El Biar, de Châteauneuf, de Ben Aknoun et de Dély Ibrahim. A croire qu'aucune marchandise de produits pyrotechniques n'est entrée sur le territoire national. Des tonnes pourtant ont orné les étals de tous les marchés, des jours durant !