Une cérémonie a été organisée vendredi matin à l'Assemblée nationale constituante (ANC) dans la capitale tunisienne à l'occasion de l'adoption de la nouvelle constitution tunisienne, en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika ainsi que de dirigeants et responsables de plusieurs pays et de représentants d'organisations internationales. Parmi les chefs d'Etat présents à la cérémonie figuraient, notamment, les présidents français, François Hollande, libanais Michel Sleiman, malien Ibrahim Keita, sénégalais, Macky Sall et mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz. Dans une allocution à l'ouverture de la cérémonie, le président de l'ANC, Mustapha Ben Jaafar, a salué "tous ceux qui ont soutenu la Tunisie" dans son processus de transition démocratique qui était "très particulier" et fondé sur "la modération, la modernité, le progrès et l'ouverture sur le monde". Le président de L'ANC a rappelé que le déclenchement de la révolution tunisienne pour protester contre la détérioration de la situation sur tous les plans, était dans le même temps "l'expression d'une prise de conscience pour la consécration des valeurs de liberté et de dignité". M. Djaafar a estimé que le processus démocratique choisi par la Tunisie était "unique en son genre" et "un exemple avant-gardiste en matière de transition démocratique dans le monde arabe et musulman", saluant les réalisations enregistrées par la Tunisie en cette phase transitoire, notamment la "rédaction d'une Constitution progressiste, fruit du consensus de toutes les parties nationales". Il a indiqué que ce consensus témoignait de la profondeur des valeurs que partagent tous les Tunisiens, soulignant l'attachement de la Tunisie à la légalité et la préservation d'un Etat civil à travers la rédaction d'une Constitution consensuelle et l'adoption d'une position solidaire contre le terrorisme et la contrebande. M. Djaafar a également affirmé que "la nouvelle Tunisie aspire à dynamiser l'action commune et à renforcer la coopération avec les différents pays" en vue de "recouvrer le dynamisme de son activité économique et restaurer la paix et la sécurité". Le président tunisien, Moncef Marzouki, a pour sa part, réaffirmé dans une brève allocution la nécessité de préserver les acquis de la révolution et "contrecarrer tout ce qui pourrait menacer l'évolution du processus démocratique". Le chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomâa a, de son coté, insisté sur le caractère crucial de la prochaine étape dans l'édification d'un Etat démocratique et la préparation d'élections "libres et intègres" rappelant "l'engagement du gouvernement" à réaliser cet objectif pour répondre aux aspirations du peuple tunisien. Il a également souligné que son pays comptait beaucoup sur ses partenaires pour garantir la réussite du processus démocratique et réaliser la paix et la prospérité dans le pays. La nouvelle Constitution tunisienne a été promulguée le 27 janvier dernier.