Une session solennelle à l'Assemblée nationale Constituante (ANC) et une cérémonie officielle étaient organisées, vendredi à Tunis, à l'occasion des festivités marquant l'adoption de la nouvelle Constitution. La cérémonie a débuté en présence du président de la République provisoire Mohamed Moncef Marzouki, du président de l'Assemblée constituante Mustapha Ben Jaafar et du chef du nouveau gouvernement Mehdi Jomaâ, ainsi que de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement de pays arabes, africains et européens. Le président Moncef Marzouki s'est félicité dans son allocution, à cette occasion, de la présence de plusieurs chefs d'Etat et hauts responsables de pays arabes, africains et européens à Tunis pour assister aux festivités marquant l'adoption de la nouvelle Constitution. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est arrivé dans la matinée à Tunis où il représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la cérémonie d'adoption de la nouvelle Constitution tunisienne. Cette cérémonie est purement symbolique, la Loi fondamentale ayant été adoptée le 26 janvier et signée par les dirigeants tunisiens le lendemain, trois ans après la révolte qui a conduit au renversement de l'ancien régime de Zine El Abidine Ben Ali. L'adoption de la Constitution, un texte de compromis consacrant un exécutif bicéphale, introduisant un objectif de parité hommes-femmes dans les assemblées élues, a aussi conduit au retrait du mouvement Ennahda du pouvoir, qui a laissé la place à un cabinet d'indépendants dirigé par Mehdi Jomaâ, appelé à mener la Tunisie vers des élections en 2014. Cette sortie de crise a été négociée pendant des mois par un quartette de médiateurs, dont la puissante centrale syndicale UGTT, qui a pu amener Ennahda et ses opposants à un terrain d'entente.