A onze journées de la fin du championnat, le Paris SG ne pointe désormais plus qu'à un point du leader lyonnais et peut légitimement penser au titre. Mais a-t-il aujourd'hui les moyens de conquérir un titre qui lui échappe depuis quinze ans ? Déterminante dans la course aux points, la victoire à Lorient n'a pas pour autant été une partie de plaisir pour les Parisiens. Souvent dépassés dans le jeu, ils devaient faire face, comme à Rodez en Coupe de France, à l'absence conjuguée de Makelele et Sessegnon. Il a fallu un grand Landreau, qui a multiplié les interventions déterminantes dans sa cage avant de stopper le penalty de Saïfi en fin de rencontre, pour préserver le résultat. Le PSG ne dépend-il pas un peu trop de ses individualités, comme Hoarau ou Giuly, en forme également en ce moment ? Le Guen insiste toutefois sur la force morale de son groupe. Il loue «l'abnégation» de ses joueurs. Symbole de cet état d'esprit, Peggy Luyindula, touché à un pied, et qui a joué à Lorient avec une chaussure plus grande que d'habitude. «Il a fait des efforts, il a joué sur la douleur et il s'est accroché. C'est un signe», a souligné Le Guen. Cet aspect risque d'être déterminant à une période où le PSG est encore engagé sur le front de la coupe de l'UEFA alors que son banc est l'un des moins expérimentés de L1. Le calendrier qui attend le club parisien s'annonce en outre particulièrement épineux avec, dès dimanche (21h), la réception de Marseille. Il faudra ensuite aux Parisiens passer par les fourches caudines des déplacements à Toulouse (29e journée), Lille (31e) et Lyon (33e), avant de recevoir Rennes. Lors de la phase aller, le PSG s'en était tiré correctement (victoire à Marseille contre Lille et Lyon, mais défaite contre Toulouse et à Rennes). Il ne devra pas faire moins bien pour continuer de croire au titre.