«L'Algérie est partie prenante de l'Union pour la Méditerranée (UPM), depuis sa création en juillet 2008. L'Algérie est un membre fondateur et par le plus haut symbole incarnant la République, en l'occurrence le président Abdelaziz Bouteflika lui-même», a déclaré hier le Premier ministre sur les ondes de la Radio nationale, en répondant à une question relative à l'adhésion de notre pays à ce regroupement. Naturellement, ajoute Ahmed Ouyahia, «nous sommes entrés dans cette démarche nouvelle qui se dessine avec la fidélité à nos constantes politiques et nos engagements internationaux», précisant qu'«il est exclu pour nous que l'UPM soit un passage détourné vers des relations directes ou indirectes avec Israël». Pour l'invité de la radio, cela montre le désintérêt de l'Algérie pour occuper ou accueillir le poste de secrétariat général de ce regroupement. «Il est clair, c'est ce qui nous a amenés à ne pas être chaud ni pour avoir une candidature au secrétariat général de l'UPM ni pour accueillir ce secrétariat général en Algérie», a-t-il affirmé. Pour M. Ouyahia, l'adhésion de l'Algérie à cette union s'explique également par sa situation stratégique et son environnement géographique. «L'UPM est un projet récent. L'Algérie en fait partie, car c'est son environnement géographique et son environnement stratégique, elle ne peut pas lui tourner le dos», a-t-il estimé. Le Premier ministre a ajouté que «l'UPM est un projet naissant qui a des objectifs économiques et doit donc réunir les moyens nécessaires, qui à ce stade ne sont pas là». Le Premier ministre a relevé en outre que «cette union, qui se voulait une démarche plus efficace que le processus de Barcelone, a été vite rattrapée par la conjoncture géopolitique qui prévaut dans le bassin méditerranéen», particulièrement, a-t-il précisé, «la consécration des droits du peuple palestinien frère et les pratiques israéliennes d'agression et d'hégémonisme permanent».