Des experts du Fonds monétaire international (FMI)et du Fonds monétaire arabe (FMA) ont organisé dimanche à Alger une session de formation sur "la gestion macroéconomique et la politique des finances publiques" au profit de cadres du ministère des Finances et de la Banque d'Algérie, en vue d'améliorer leurs performances. Cette session, qui se tiendra jusqu'au 13 mars, sera axée sur l'analyse technique de la politique macroéconomique dans les pays arabes dont l'Algérie, des politiques budgétaire, monétaire et fiscale et leur impact sur les équilibres économiques, des méthodes de gestion de la dette, de la politique de l'emploi ainsi que de la gestion des ressources pétrolières, a indiqué Mme Manel Fouad, conseillère à l'institut de développement des ressources au FMI dans une déclaration à l'APS. Les participants pourront, lors de cette session, s'enquérir de façon exhaustive, des méthodes de prévision en matière de budget gouvernemental et définir le lien entre les politiques financières et les tendances du recrutement au Moyen-Orient. Une telle formation est très "bénéfique", a estimé le gouverneur de la Banque centrale, Mohamed Laksaci, au regard de "la phase de transition amorcée en 2013 par l'économie mondiale", marquée par une forte relance économique dans les pays développés et un ralentissement des économies des pays en développement". Voila pourquoi, il faut que les pays émergents "procèdent au renforcement du cadre macroéconomique, vu les risques que réserve l'économie mondiale en 2014 pour ces pays qui connaissent une fuite des capitaux, en raison d'un retour à la normale de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, a précisé M. Laksaci, lors de l'ouverture de cette session. Ces défis concernent davantage les pays arabes qui souffrent d'une faible croissance, accompagnée par une marge de manœuvre budgétaire plus faible, au moment où ces pays ont plus besoin de créer des emplois et de réaliser une croissance économique globale, selon M. Laksaci. Pour sa part, le directeur général du FMA, Jassem Manai, a souligné, dans une allocution lue en son nom par le directeur de l'Institut des politiques économiques au FMA, Saoud Al-Brikane, "l'extrême urgence d'adopter des politiques prudentes pour faire face aux répercussions des fluctuations des cours du pétrole sur les économies arabes, en évitant de compter uniquement sur des recettes pétrolières instables". Il a appelé au développement des systèmes fiscaux, à la diversification des sources de revenus à travers le développement des différents secteurs de production notamment dans les pays arabes exportateurs de pétrole, tout en veillant à la rationalisation des dépenses publiques, à l'encouragement des investissements et à l'allégement des pressions inflationnistes. Il a insisté sur l'importance de la garantie de statistiques gouvernementales "transparentes" établies selon les normes internationales, qui constitueront une base pour la mise en place et la mise en œuvre des politiques financières des pays, estimant que de telles sessions de formation sont à même d'aider les cadres arabes à relever ces défis. Par ailleurs, Ibrahim El-Qarasna, chef du département de la formation au FMA, a salué, dans une déclaration à la presse, "la politique judicieuse" adoptée par l'Algérie en matière de dépense publique. "La performance économique algérienne est bonne, notamment grâce à la politique prudente suivie par le gouvernement en matière de dépenses".