Le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, a réaffirmé hier la volonté de son pays à engager un dialogue avec le chef spirituel des Tibétains, le dalaï-lama, s'il renonce à l'indépendance. «Vis-à-vis du dalaï-lama, notre position est consistante et claire, il suffit qu'il renonce à ses activités séparatistes et nous serons prêts à poursuivre le dialogue avec ses représentants, notre porte est grande ouverte», a dit le Premier ministre lors d'une conférence de presse. Le Premier ministre chinois s'exprimait ainsi à l'issue d'une semaine marquant le 50e anniversaire de l'insurrection tibétaine contre la présence chinoise dans la région. Après une émeute, le 10 mars 1959 à Lhassa, le dalaï-lama, leader spirituel du bouddhisme tibétain, avait fui le Tibet, région autonome de l'ouest de la Chine, pour s'installer en exil à Dharamsala, dans le nord de l'Inde. En mars 2008, des violences meurtrières avaient éclaté lors des manifestations menées par des moines bouddhistes à Lhassa à l'occasion de la commémoration du 49e anniversaire de l'exil du dalaï-lama. La Chine accuse le dalaï-lama de continuer à vouloir l'indépendance du Tibet.