Le collectif des travailleurs du Centre de recherche nucléaire de Berine à Djelfa (CRNB), relevant du Commissariat à l'énergie atomique (Comena) observe depuis hier une grève de deux jours pour réclamer la promulgation du statut particulier de leur commissariat à l'instar des autres institutions. Observée au niveau de l'annexe de travail de Aïn Ouassera, cette action de protestation a été motivée, selon un communiqué du collectif parvenu hier à notre rédaction, par l'absence de réaction du ministère de tutelle suite aux multitudes sit-in, dont le dernier était celui organisé le 10 mars devant le siège du Comena à Alger. «Cette action a été décidée après avoir constaté que nos sit-in quotidiens, y compris celui tenu devant le siège du Comena, sont restés sans réponse», est-il précisé dans le document. Régi par des dispositifs transitoires remontant à l'année 2008, le collectif plaide pour le rétablissement de leur situation par la définition d'un statut digne de leur institution. Constitué d'ingénieurs et de techniciens supérieurs, le collectif avait réclamé, lors de son ultime débrayage de mercredi, la révision de son régime indemnitaire et la politique salariale instaurée depuis 2008. En dépit de leur mobilisation il y a presque six années, la situation demeure la même, regrettent les signataires du communiqué. «Le projet de notre statut a trop tardé à voir le jour», ont-ils précisé. Après six années de gestation, le collectif des travailleurs qui aspiraient à la promulgation de son statut s'est dit frustré après avoir constaté que le document, finalisé et transmis par le Comena le 18 décembre 2013 aux hautes autorités du pays, est resté sans suite. Le collectif qui entend opter pour le durcissement de son action compte poursuivre son mouvement de protestation par une série de grèves dont un débrayage de deux jours durant les deux prochaines semaines. La première est prévue à partir de mercredi alors que l'autre aura lieu les 2 et 3 avril. Ces futurs débrayages seront précédés par un boycott de la restauration au sein du site de travail pendant deux jours et ce, à partir de dimanche prochain. Le collectif qui affirme que ces actions ne sont qu'un signe de leur détermination a souligné que le service minimum sera assuré. Il est à noter que les quatre centres de recherche relevant du Commissariat à l'énergie atomique (Comena) emploient quelque 1500 fonctionnaires.