Les perturbations climatiques ont influé négativement sur les ressources hydriques en Algérie, marquant ces dernières années une baisse considérable de 40% à l'Ouest, de 30% au Centre et de 20% à l'Est du pays, a indiqué hier à Alger le directeur du centre climatologique national, Djamel Boucherf. «La désertification est aussi l'autre problème relevé par ce responsable qui a indiqué que ce phénomène avance rapidement vers les hauts plateaux, alors que le niveau de la mer va augmenter de 0,7 mètre dans le pourtour méditerranéen où des zones seront inondées», a fait savoir l'expert lors d'une journée de sensibilisation au changement climatique, sous le thème «Quel défi pour les ressources en eau ?». Il a expliqué que des causes naturelles et entropiques sont à l'origine de ce changement climatique qui même s'il variait naturellement, les causes entropiques augmentent ces effets», a-t-il précisé. Le ministre des Ressources en eau Hocine Necib, qui intervenait lors de cette journée, a rappelé que son département «a mis, en partenariat avec le ministère de l'Aménagement du territoire, des mesures d'adaptation préconisées actuellement pour développer la gestion des ressources en eau, comme le dessalement de l'eau de mer, la récupération des eaux usées, ainsi que l'utilisation de techniques optimales d'irrigation. Pour faire face à ce problème, l'Etat a investi depuis une décennie 40 milliards de dollars». Le ministre a indiqué, par ailleurs, que 98% de la population algérienne est raccordée à l'eau potable et que 75% reçoit de l'eau H24 et que 25% reçoit de l'eau avec une réduction dans la fréquence de distribution. «Il faut arriver à la professionnalisation des services de l'eau et de l'assainissement et utiliser les nouvelles technologies pour éloigner le stress hydrique», a souligné Necib. De son côté, Boucherf a suggéré la mis en place d'un système d'alerte à la disposition de tous les secteurs en cas de changement climatique, pour éviter les impacts des inondations, vagues de froid et sécheresse.