Un tribunal égyptien a condamné à mort, hier, en première instance, 529 Frères musulmans pour des violences commises durant l'été, ont indiqué des sources judiciaires. Seuls 153 des condamnés sont détenus, les autres étant en fuite, ont précisé ces sources, ajoutant que 17 des accusés avaient été acquittés. Au total, plus de 1200 personnes sont jugées pour ces violences survenues mi-août dans le gouvernorat d'Al-Minya, à 250 kilomètres au sud du Caire. Parmi les accusés figurent de nombreux dirigeants des Frères musulmans, dont leur «guide suprême» Mohammed Badie, accusés de violences ayant causé la mort de deux policiers et d'attaques contre des biens publics et privés le 14 août dans cette province. Selon l'agence Mena, les partisans de Morsi sont accusés d'avoir tué un policier et tenter d'assassiner deux autres, ainsi que l'attaque de biens publics, incendiant le poste de police Matay, et saisissant des armes de la police et perturbation de l'ordre public. Le procès a commencé samedi avec les avocats de la défense, demandant la récusation du collège des juges et son remplacement par un autre, «impartial». Leur demande a été rejetée. Hier, le tribunal a rendu sa sentence - le plus grand verdict en peines capitales dans l'histoire de la justice égyptienne - sans entendre les arguments de la défense. Le tribunal a fixé au 28 avril le verdict final pour être adopté une fois que le grand mufti d'Egypte prononce son dernier mot.