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Vivre et mourir en campagne
Point Net
Publié dans Le Temps d'Algérie le 25 - 03 - 2014

Est-ce qu'il y a une vie pendant la campagne électorale ? On ne sait pas. Par contre, on sait qu'il y a la mort. On sait également qu'il n'y a pas grand-monde pour se poser la question parce que beaucoup de monde pense qu'il n'y avait déjà pas de vie avant ça.
La preuve ? On refait le carrelage sur les trottoirs de la rue Didouche mais on l'a tellement fait des décennies durant qu'on ne va convaincre personne que c'est une nouveauté venue dans les bagages de l'élection présidentielle. Elle n'a d'ailleurs pas de bagages, l'élection présidentielle, seulement des valises.
Il y a quand même du nouveau sur les trottoirs des «Champs Elysées d'Alger» : la couleur du nouveau carrelage. C'est trop flagrant de remettre les mêmes teintes sur les pavés de l'avenue principale de la capitale quand on veut convaincre qu'il y a du nouveau à l'horizon printanier. Autre «nouveauté», on ne sait jamais quand ça travaille sur les trottoirs et quand ça ne travaille pas.
On peut passer pendant que les carreleurs sont à la tâche et on peut être désagréablement stoppé dans sa progression alors que le chantier est à l'arrêt.
Les mauvaises langues disent que c'est pour décourager les manifestants potentiels mais sans grande détermination qui tentent de rejoindre la fac centrale.
Et comme toutes les langues sont mauvaises en ce moment en dehors de celles qui invitent au vote, ça en fait un peu trop.
Peut-il y avoir une vie quand il y a trop de mauvaises langues ? On ne sait pas, les mauvaises langues sont toujours plus nombreuses même quand elles se font trop discrètes.
Sinon, les salles de meeting «retenues» pour la campagne électorale seraient pleines à craquer. Mieux- ou pire - elles ne contiendraient pas autant de monde. De toute façon, même avec des espaces infiniment plus spacieux, les absents seraient plus nombreux. Est-ce que les présents vivent mieux que les absents ?
On ne sait pas, les premiers jubilent même quand ils sont malheureux et les seconds ne répondent jamais aux questions, même quand ils sont en colère.
Est-ce qu'on meurt pendant la campagne électorale ? Oui, quitte à décevoir ceux qui ont une sainte horreur des évidences.
On a conclu un gros marché avec les Etats-Unis pour l'acquisition des machines à soigner le cancer. Ce qui se fait de mieux dans le monde, paraît-il. Avant, les cancéreux mouraient en attendant un rendez-vous pour une séance de radiothérapie. Maintenant les choses ont changé.
On meurt en attendant les élections. Une promesse électorale. Il y a trois millions et demi de diabétiques «recensés» en Algérie.
Avec les diabétiques qui savent qu'ils sont diabétiques mais qu'on a oublié de répertorier et les diabétiques qui ne savent pas qu'ils sont diabétiques, ça fait un peu trop de candidats à la mort. Mais ce ne sont que des chiffres de mauvaises langues qui pourrissent la vie à ceux qui voient la vie en rose. Nouveau scandale au CHU d'Oran.
Après le fil chirurgical qui a disparu, c'est au tour de l'argent du centre de transfusion sanguine d'être détourné. Encore des morts en perspective. Et des valises pleines. La campagne électorale n'a pas de bagages. Seules les mauvaises langues en parlent et il y en a trop.
Slimane Laouari


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