Le wali de Djelfa a annulé la décision de l'APC de M'liliha de déchoir de ses fonctions un de ses vice-présidents. Cette délibération a provoqué en son temps la colère et l'indignation des citoyens qui ont dénoncé son caractère tribal. De fait, le vice-président victime de ses pairs de l'APC est le seul à habiter dans la commune, tous les autres résident au chef-lieu de wilaya ne se rendent que rarement à M'liliha. Ce village à l'est de la wilaya, bien qu'ayant bénéficié d'un programme de développement initié par la wilaya, reste pauvre et marginalisé par ses propres élus. Dans ce village, il n'y a jamais eu d'entente entre les arouch. Le nombre d'accros entre les tribus est incalculable, il y a même eu des affrontements qui ont fait des victimes. Pour puiser l'eau afin d'abreuver les ovins, chaque tribu creuse son propre puits. Sur une surface de cinq cents mètres carrés, on peut trouver sept abreuvoirs et sept puits. Les abreuvoirs sont devenus le lieu indiqué pour les affrontements entre bergers, et ces bagarres parfois sans gravité s'élargissent aux familles.Après chaque élection, les habitants de M'liliha espèrent un retour au calme mais les relations et surtout les intérêts prédominent sur la sagesse. C'est pourquoi, lors des dernières élections locales, ils ont fait appel à leurs congénères qui habitent Djelfa pour les représenter.Le wali vient d'intervenir pour la énième fois en désignant une commission d'enquête sur la gestion de la commune tout en annulant la délibération excluant le vice-président.