Le parti de l'Alliance nationale républicaine (ANR) a exprimé, hier, son «indignation» suite aux incidents survenus samedi à Béjaïa où Abdelmalek Sellal, directeur de campagne électorale du candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika, devait animer un meeting à la maison de la culture, indiquant que de tels agissements «sont étrangers aux règles élémentaires de la pratique démocratique». Dans un communiqué, dont l'APS a reçu une copie, l'ANR se dit «indignée et scandalisée face à des comportements étrangers au us et à l'éthique du peuple algérien, notamment les habitants de Béjaïa connus pour leur haute moralité et leur hospitalité, et contraires au règles élémentaires de la pratique démocratique et de citoyenneté». Le parti a exprimé sa solidarité avec les victimes parmi les agents de l'ordre qui «ont payé, lors des années 1990, un lourd tribut pour sauver la République de l'extrémisme ainsi qu'avec les journalistes qui militent pour permettre au citoyen d'exercer son droit à l'information». «Cette escalade dangereuse doit être dénoncée par toutes les parties concernées par l'échéance électorale», notamment les candidats dont l'empêchement d'aller à la rencontre des citoyens «contrarie le bon déroulement de la campagne électorale et prive les citoyens de leur droit à prendre connaissance des différents programmes proposés», estime l'ANR. L'ANR, qui salue la décision «sage» d'Abdelmalek Sellal d'annuler le meeting «pour éviter tout dérapage», souligne que «ces agissements répréhensibles n'entameront en rien la détermination du candidat du parti, Abdelaziz Bouteflika, qui symbolise le renforcement de la stabilité et la consécration de la démocratie loin de tout extrémisme». De son côté, Ali Fewzi Rebaïne, candidat du parti Ahd 54 à la présidentielle du 17 avril, a dénoncé, hier, à Sidi Bel-Abbès, les incidents enregistrés samedi à Béjaïa qui ont empêché la tenue du meeting de Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika. Lors d'un meeting organisé dans la salle omnisports Adda-Boudjlal, Rebaïne a regretté de tels incidents et a assuré de son soutien les journalistes, dont plusieurs ont été agressés durant ces incidents. «Les journalistes tabassés étaient sur les lieux juste pour accomplir leur devoir», a-t-il dit, ajoutant que «ce sont nos enfants». «Les journalistes et la police sont nos enfants, que vous le vouliez ou non. Il y a d'autres méthodes d'exprimer son mécontentement. Je suis en colère, mais j'ai préféré le militantisme comme moyen d'expression pacifique», a-t-il dit. Pour autant, il a dénoncé la manière choisie par les jeunes de Béjaïa pour exprimer leur colère et les a appelé à suivre la voie du militantisme pour exprimer leurs opinions.