Les incidents survenus samedi à Béjaïa où Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat Bouteflika devait animer un meeting électoral, ont été dénoncés dimanche par des candidats et leurs représentants au 15ème jour de la campagne pour la présidentielle du 17 avril. Depuis M'sila, Abdelaziz Belkhadem, qui animait un meeting en faveur du candidat Bouteflika, a expliqué que la démocratie "ne signifie pas s'opposer à la candidature de celui qui satisfait à toutes les conditions légalement requises, ni empêcher un candidat de mener sa campagne électorale", en allusion à ces incidents. Ces comportements "doivent être rejetés car ils constituent un appel à la fitna et un retour aux années 1990 dont les lourdes retombées sont à ce jour ressenties par les Algériens", a-t-il dit. Par ailleurs, M. Belkhadem a appelé à une participation "massive" des électeurs le jour du scrutin, en précisant que celle-ci sera à même de démontrer au monde que la "dynamique politique" que vit le pays à cette occasion est "le signe de la bonne santé du pays et de l'enracinement de la démocratie dans le cadre d'une compétition politique saine où ce sont les idées qui s'affrontent". Le candidat Moussa Touati, du Front national algérien (FNA) a lui, exprimé ses "regrets", à Blida à propos de ces incidents. ''Je regrette les incidents qui se sont produits à Bejaia car ils portent atteinte à la démocratie et à la liberté de la presse en Algérie'', a-t-il dit. ''Quel est le tort de ces journalistes pour qu'ils soient agressés à Béjaïa?'', s'est-il interrogé, expliquant que ces personnes "sont des hommes de la presse dont le gagne-pain consiste à informer et éclairer l'opinion publique, sans plus''. "Ce n'est pas en s'attaquant à la presse" que les auteurs de ces violences "empêcheraient le Président Bouteflika de prétendre à sa propre succession'', a-t-il souligné. De tels agissements de "sont étrangers aux règles élémentaires de la pratique démocratique", s'est indigné dans un communiqué, le parti de l'Alliance nationale républicaine (ANR), qui soutient la candidature de M. Bouteflika, s'agissant des incidents de Béjaïa. L'ANR s'est dit "indignée et scandalisée face à des comportements étrangers au us et à l'éthique du peuple algérien, notamment les habitants de Béjaïa connus pour leur haute moralité et leur hospitalité, et contraires aux règles élémentaires de la pratique démocratique et de citoyenneté". Autre réaction, celle du parti de la Justice et du développement (PJD), qui a condamné ces violences, réaffirmant le droit du citoyen à "l'expression pacifique" lors de cette échéance électorale. Par ailleurs, le candidat Ali Benflis, qui s'est déplacé à In Salah, a promis de mettre en œuvre un "plan de développement spécial" pour la population locale et pour toute la région du sud. "Ce plan puisera ses ressources du Fonds de développement du sud", et si elles s'avèrent insuffisantes, "l'Etat injectera d'autres finances", a-t-il expliqué.