Le représentant spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, va démissionner de son poste fin mai, a rapporté hier le quotidien panarabe Asharq Al-Awsat. Selon le journal, Brahimi entendait présenter sa démission vendredi, lors d'une rencontre avec le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, mais ce dernier lui aurait demandé de rester à ce poste jusqu'à la concertation de la candidature de son futur successeur. On cite parmi les candidatures à ce poste, l'ex-secrétaire général de l'Otan et ex-chef de la diplomatie européenne, Javier Solana, et l'ancien Premier ministre australien, Kevin Rudd, mais l'homme politique tunisien Kamel Morjane qui occupait à des époques différentes les postes de ministre de la Défense, de ministre des Affaires étrangères et de délégué permanent de la Tunisie auprès de l'Onu est, selon le journal, la candidature la plus crédible. Toujours d'après Asharq Al-Awsat, le futur médiateur international pour la Syrie ne représenterait que les Nations unies et non, comme autrefois, l'Onu et la Ligue arabe, cette dernière étant déchirée par des contradictions quant au règlement en Syrie, ce qui complique le travail du représentant spécial. Le diplomate algérien Lakhdar Brahimi, 80 ans, a été nommé représentant spécial pour la Syrie en septembre 2012. Avant lui, l'ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a démissionné en août 2012 en se plaignant, à l'instar de son successeur, de la division des membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu face à la crise syrienne.