Les rebelles du Soudan du Sud ont accusé hier les forces gouvernementales de multiples violations du cessez-le-feu sur plusieurs fronts. Cela, quelques heures après l'entrée en vigueur d'une trêve visant à mettre fin au sanglant conflit de cinq mois. Les violations de l'Accord visant à résoudre la crise au Soudan du Sud, le document signé vendredi entre le gouvernement et les rebelles, «montrent que soit (le président Salva) Kiir est hypocrite, soit il ne contrôle pas ses forces», a déclaré le porte-parole militaire des rebelles, Lul Ruai Koang, dans un communiqué. Selon M. Koang, l'armée sud-soudanaise a violé le cessez-le-feu dans le Nord, dans deux Etats pétrolifères par des attaques terrestres et des tirs d'artillerie. Il a ajouté que les rebelles se réservaient «le droit de se battre pour se défendre». Des affrontements ont été signalés autour de la ville de Bentiu (nord) qui a changé plusieurs fois de mains ces dernières semaines au gré des combats. Ordres stricts donnés, dit Juba Dans la capitale Juba, le gouvernement a assuré que ses forces avaient reçu des ordres stricts de respecter l'accord de paix. Le porte-parole du président Kiir, Ateny Wek, a indiqué que le gouvernement n'avait reçu aucun message des rebelles, mais que des hauts gradés de l'armée avaient «envoyé des rapports signalant des violations» du cessez-le-feu par les forces du chef rebelle Riek Machar, ancien vice-président ayant pris le maquis.