Les partenaires sociaux, gouvernement, Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et organisations patronales, ont mis l'accent, mardi à Alger, sur la nécessité de concrétiser les engagements du Pacte national économique et social de croissance. ‘‘Les partenaires sociaux sont appelés à jouer un rôle important dans cette phase de relance économique et constituent une force de proposition réelle assurant la continuité et la pérennité des entreprises économiques'‘, a déclaré le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesslam Bouchouareb, lors de la 3e session du comité national de suivi des engagements de ce pacte. Selon le ministre, ils sont aussi appelés, plus que jamais, à ‘‘redoubler d'effort et à dynamiser leurs structures'‘ afin de développer des prestations de services de qualité pour le développement des entreprises algériennes notamment les PME. ‘‘Aujourd'hui, nos entreprises sont interpellées par un contexte marqué par une compétitivité internationale de plus en plus féroce et qui impose ses règles sur les marchés. C'est pourquoi les pouvoirs publics se sont attelés à chaque fois à mettre en place des politiques et des mesures concrètes destinées à encourager la production nationale'‘, a-t-il expliqué. Le ministre a proposé dans ce sillage de tenir une ‘‘grande'‘ conférence nationale économique et sociale qui réunit tous les acteurs concernés pour débattre les moyens nécessaires pour l'accélération du processus des réformes économiques, l'amélioration des climats des affaires et le développement industriel. Le pacte de croissance approuvé lors de la dernière tripartite, conçu comme une véritable plate-forme d'engagement stratégique dédiée au développement économique et social, est ‘‘un outil capital pour la promotion de la concertation et du dialogue entre les partenaires sociaux'‘, a-t-il estimé. De son côté, le président du Forum des chefs d'entreprises, Réda Hamiani, a plaidé pour un rôle plus actif des organisations patronales dans le cadre de l'application du pacte de croissance soulignant que ces dernières ‘‘ne vont pas se contenter de faire de la figuration'‘. ‘‘Il ne sert à rien d'examiner des textes qui ne seront pas appliqués. Il faut passer aux actes'‘, a-t-il affirmé. Il a aussi mis l'accent sur la nécessité d'impliquer le patronat dans la révision des différents textes juridiques qui régissent l'économie algérienne, notamment les codes de commerce, d'investissement, et de travail. Le président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Boualem M'rakchi, a appelé à ‘‘passer à l'action dans l'immédiat'‘ pour tenir les engagements pris par les différents partenaires. Le représentant de la coordination patronale algérienne (CPA), Mohand Saïd Naït Abdelaziz, a estimé qu'il est impératif de coordonner les efforts visant à réunir les conditions nécessaires pour mettre l'appareil productif national en marche. Il a considéré que le pacte de croissance permettra de mettre de l'ordre dans l'économie algérienne, soulignant que l'‘‘Industrie sera le moteur de croissance par excellence'‘. Pour le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, l'Algérie doit se focaliser sur le développement d'un tissu industriel compétitif pour trouver le chemin de la croissance économique, à travers la tenue des engagements de chaque partie dans le cadre de pacte de croissance. ‘‘Ce pacte a été salué par le BIT (Bureau international de travail) qui a souligné qu'il va au-delà de ses espérances'‘, a déclaré M. Sidi Saïd ajoutant que le BIT a demandé d'adopter ce texte comme référence dans le domaine de dialogue entre les différents partenaires sociaux et économiques. Les objectifs de ce pacte visent à accélérer les réformes économiques, instaurer un climat de concertation, faciliter l'acte d'investir et réduire le poids de l'informel afin d'atteindre l'épanouissement économique et l'instauration d'un nouveau régime de croissance. Plusieurs actions ont été engagées après l'installation du Comité national du suivi des engagements du Pacte économique et social de croissance en mars dernier, avec l'élaboration d'une grille d'évaluation des engagements du pacte autour d'axes principaux thématiques. Le comité a adopté aussi un ensemble d'indicateurs de mesure et d'impact relatif à la mise en œuvre des engagements pris par les différentes parties.