Il faut avoir les jambes solides et ne pas souffrir de varices pour faire la queue à l'agence postale d'Akbou. Les files interminables qui se forment sont quasi-quotidiennes. Retirer de l'argent, acheter un timbre, envoyer un mandat ou tout autre service, il faut attendre, debout, son tour. Ceci, malheureusement, ne se fait pas parfois sans prise de becs entre les usagers. Mais ce qui est désolant, c'est que cette bousculade se produit à l'ouverture de l'agence. Des adultes, avant l'ouverture, donnaient l'air d'être sages et sensés, mais perdent complètement la «raison» lorsque les portes s'ouvrent, pour se comporter comme des gamins qui se bousculent pour avoir des bonbons ! L'installation d'un distributeur automatique de billets (DAB) à l'entrée de l'agence n'a pas vraiment amélioré les choses. Des fois, il est hors connexion, d'autres fois il ne distribue que des billets de 500 ou 1000 DA. Pour les gens instruits, cela ne pose pas problème, mais les personnes illettrées restent bouche bée devant ce «sendouk», ce coffre magique. Elles ne savent malheureusement pas comment s'y prendre, avec tous ces boutons et cette console. Quelques-unes se font aidées par de tierces personnes, mais là il faudra qu'elles soient vigilantes afin de ne pas être flouées. Les voyous sont là qui guettent leurs malheureuses victimes.